Vie rurale 25 juillet 2017

« J.-F. Caron peut clencher n’importe qui » – Paul Ohl

Écrivain réputé, Paul Ohl s’intéresse depuis longtemps aux épreuves de force et aux exploits d’hommes forts. Il a notamment signé la biographie du célèbre Louis Cyr, dont on a tiré un film. L’homme de plume a aussi fondé le circuit Fortissimus, qui a hissé Jean-François Caron au premier rang des hommes les plus forts au monde.

« Jean-François Caron vient d’écrire une page d’histoire de la force au Canada », affirme sans hésitation Paul Ohl. Celui qui se décrit comme le gardien de cet héritage culturel ayant tant marqué le Québec voit en Jean-François Caron l’un des successeurs de Louis Cyr. Depuis six ans déjà, il suit de près la carrière de l’athlète de 6 pi 2, qui fait aujourd’hui osciller la balance à 340 lb. « Quand je l’ai rencontré la première fois, relate Paul Ohl, il pesait 250 lb. Il était raide maigre, mais on voyait qu’il avait de la poigne et du nerf. »

L’écrivain ne tarit pas d’éloges à l’endroit de Jean-François Caron qui, à 34 ans, « est pratiquement au top ». Il précise que l’athlète n’a jamais subi de blessures majeures, ce qui lui confère un avantage certain sur ses compétiteurs.

Paul Ohl peut témoigner que le nouveau numéro un mondial Fortissimus a beaucoup appris en observant Zydrunas Savickas, « l’homme le plus fort du monde et le véritable héritier de Louis Cyr ». Jean-François Caron admet volontiers qu’il applique encore aujourd’hui les bons conseils de son ami lituanien.

L’écrivain voit dans Jean-François Caron un « phénomène de détermination totale », fort bien documenté aux plans technique et alimentaire. De plus, révèle-t-il, l’athlète connaît parfaitement ses adversaires.

« Il peut aussi gérer une compétition à distance », souligne Paul Ohl, rappelant qu’une quinzaine de tournois l’obligent à traverser l’Atlantique. En comparaison, dit-il, Hugo Girard avait une grande difficulté à affronter le décalage horaire et à vaincre l’insomnie.

Paul Ohl juge que les hommes forts, malheureusement « toujours considérés comme des clowns de cirque », sont sous-payés. En comparaison, un « monsieur Muscles » va toucher 10 fois plus que les 55 000 $ remis au gagnant du World’s Strongest Man.

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