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Les producteurs agricoles et artisans de la région de l’Estrie ont vendu pour un peu plus de 2,27 M$ au Marché de solidarité régionale au cours des cinq dernières années. Premier marché virtuel de produits agricoles locaux, l’initiative a aussi fait des petits ailleurs. Avec l’ouverture de marchés à Rawdon et Joliette les prochains mois, le Québec comptera une douzaine de marchés de solidarité inspirés de l’expérience de Sherbrooke.
Chaque semaine, plus de 800 consommateurs actifs comblent leur liste d’épicerie par Internet auprès d’une cinquantaine de producteurs agricoles et artisans de la région.
« Les liens de confiance établis avec nos producteurs ont tous été respectés, affirme André Nault avec une satisfaction bien légitime. Ces liens tiennent encore. Quand on n’a pas de contrat, ça force le dialogue. Nos producteurs ont un sentiment de liberté et ne se sentent pas attachés. Le meilleur moyen de perdre quelqu’un c’est de l’attacher. »
André Nault dit avoir misé sur la transparence, convaincu que les producteurs reçoivent davantage du marché de solidarité que des grandes surfaces pas adaptées aux petits fournisseurs. Il cite l’exemple du Verger Ferland de Compton qui aurait quadruplé son chiffre d’affaires.
« Le principal élément de ces cinq années, c’est la confiance que les gens nous ont donnée », ajoute André Nault. Les agences gouvernementales, dénonce-t-il, ont délaissé l’évaluation du risque à la faveur de sa gestion.
Le Marché est maintenant sous la responsabilité de Josianne Blais, fille d’un agriculteur bien connu dans la région, Victor. Elle veut favoriser la diversité des produits au Marché.
« Le marché permet de rapprocher deux univers, l’un urbain et l’autre rural », affirme-t-elle.