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Après avoir représenté l’Abitibi pendant plus de quatre décennies sur 11 mandats à l’Assemblée nationale et avoir dirigé 11 ministères, dont celui de l’Agriculture, François Gendron, qui a quitté la vie politique en 2018, vient de lancer un livre relatant son histoire de politicien.
« Je trouve important de laisser un legs. C’est une finalité à l’affection de mon électorat qui m’a dit 11 fois oui pour les représenter et une façon de leur dire merci pour leur fidélité », affirme d’entrée de jeu l’ancien député du Parti québécois. Les lecteurs de François Gendron : 42 ans de passion pour le Québec et ses régions pourront en apprendre davantage sur la colonisation de l’Abitibi-Témiscamingue, l’histoire du Québec et du parti qu’il a représenté, ainsi que sur divers politiciens provinciaux et fédéraux que l’homme a côtoyés au cours de ces années.
Sur ce dernier aspect, François Gendron souhaite en fait redorer l’image de certains élus. Pour lui, les gens vont en politique « pour servir et non se servir, malgré la croyance populaire ». L’objectif derrière son récit se veut positif afin « de rehausser la perception du peuple de la démocratie vers le haut plutôt que de la décrier ».
On y apprend également que celui qui détient le record de longévité à titre de politicien au Québec et au Canada ne croyait pas en ses chances de remporter sa première élection en novembre 1976. « J’ai eu la chance de faire partie du 1er gouvernement du Parti québécois. C’est tout un privilège. C’étaient des hommes et des femmes dédiés avec la vision de réformer le Québec, qui était trop tranquille. Le 13 avril 81, on s’est fait réélire plus fort qu’en 76, alors qu’on venait de se faire battre au référendum de 80. Ça a été la plus belle élection de ma carrière », se remémore-t-il. L’homme affirme ne pas avoir été surpris de cette réélection puisque son gouvernement avait « en peu de temps adopté des lois que le peuple aimait ».
L’agriculture mérite plus
Pour lui, l’agroalimentaire est un secteur vital du Québec. Au cours de son mandat à titre de ministre de l’Agriculture, de 2012 à 2014, il souhaitait mettre en place une politique de souveraineté alimentaire. « Elle a été mise à l’écart parce qu’elle contenait le mot souveraineté, avance-t-il. C’était un dossier majeur qui était bien accueilli de la population. » Il estime que le Québec a perdu des années pour avancer dans ce dossier et que ça a coûté des parts de marchés à certains secteurs agricoles, comme les serres et la production maraîchère.
Selon lui, l’agriculture mérite plus d’attention et d’investissements pour améliorer l’autonomie alimentaire déjà amorcée. « Est-ce qu’on en fait assez? Non », affirme-t-il, malgré ce qui s’est fait dans les derniers mois. François Gendron estime qu’une modernisation s’impose, entre autres par des programmes d’assurances agricoles mieux adaptés, le développement d’un plus grand nombre de circuits courts et une plus grande souplesse accordée à la Loi sur la protection du territoire agricole.
Malgré la retraite, François Gendron ne se tourne pas les pouces. Il siège sur différents conseils d’administration d’organismes de sa région. Il affirme faire plus de sport et moins de déplacements en voiture et en avion. Il passe du temps en famille, bien que la pandémie ait freiné cet élan. Les derniers mois ont aussi été occupés à l’écriture du livre. Le principal intéressé raconte qu’il a participé à une soixantaine de rencontres Zoom de trois heures chacune avec l’auteur Samuel Larochelle.