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La maladie n’a pas freiné les élans d’un adolescent passionné par l’invention de nouveaux dispositifs pour faciliter la vie de ses poules. Avec l’aide de la Fondation Make-A-Wish® | Rêves d’enfantsMD , Justin Roy, en rémission d’un cancer, a pu construire le poulailler mobile de ses rêves à la ferme laitière de ses parents, à Saint-Georges, en Chaudière-Appalaches.
Le jeune homme âgé de 15 ans a appris qu’il avait un cancer des ganglions lymphatiques en mars 2020, juste avant un voyage humanitaire qu’il s’apprêtait à faire en Équateur avec son école. « C’est un peu une chance dans une malchance, car la bosse est apparue après un vaccin que j’ai reçu pour le voyage. Mais sans ce vaccin, je n’aurais peut-être jamais consulté, du moins pas aussi vite. » C’est pendant ses traitements de chimiothérapie que, cloué à son lit d’hôpital, il a commencé à travailler sur son projet de poulailler mobile après avoir appris que la Fondation acceptait de réaliser son rêve, applaudi pour son originalité. « J’ai fait plusieurs ajustements en cours de route avec l’aide de mon père, car c’était la première fois que je réalisais une construction de cette ampleur. J’avais déjà l’idée d’améliorer le petit poulailler que j’avais déjà, mais avec le financement obtenu, j’ai pu aller beaucoup plus loin. Ça m’a aussi permis de m’occuper et de focaliser sur un objectif », raconte-t-il.
Ayant perdu ses cheveux pendant le traitement, Justin a décidé de baptiser son poulailler : Le coco de rêve. « Ma mère n’arrêtait pas de me dire : ‘‘T’as un beau coco’’. C’est ce qui m’a donné l’idée. »
Construction ingénieuse
Le poulailler imaginé par Justin a été monté sur une remorque de métal qui ne servait plus. Il est muni de panneaux solaires pour chauffer l’intérieur en hiver, de portes automatiques pour que les poules puissent sortir à certaines heures de la journée, de trappes facilitant le nettoyage du fumier et surtout, de roues. « Avant, j’avais un petit poulailler de six poules et je me suis rendu compte qu’après quelques jours, elles avaient mangé tout ce qui se trouvait dans l’enclos : l’herbe, les insectes… Le poulailler construit sur une remorque peut être déplacé en l’attachant à un camion. Les poules peuvent donc changer d’environnement régulièrement », explique le jeune homme, qui dit avoir toujours aimé inventer et construire toutes sortes de choses.
« À l’école, j’ai participé trois fois à Expo-sciences. J’y ai déjà développé un mini jardin automatique, qu’on peut mettre sur le bord d’une fenêtre et qui s’arrose tout seul. »
Service d’hébergement cinq étoiles
Puisque les 25 places de son poulailler ne sont pas encore toutes occupées, il a offert l’hébergement aux poules de ceux qui n’ont pas d’endroit chaud pour les garder pendant l’hiver. « En échange, je ramasse les œufs, c’est ma façon de me payer. Et au printemps prochain, je m’achèterai de nouvelles poules. » Son prochain projet est d’aménager une partie inutilisée de son poulailler afin de pouvoir y élever une vingtaine de poulets de grain.