Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
NEUVILLE — Isabelle Béland expose fièrement le dernier-né de ses produits transformés : une gelée de basilic pourpre qu’elle compte bientôt mettre en marché. Relève bien en selle au sein de la Ferme Béland et fille – anciennement Ferme Marjolaine et Guy Béland, du nom de ses parents –, la productrice maraîchère combine savamment la réalisation de nouveaux projets à la poursuite des activités traditionnelles de l’entreprise familiale.
L’affiche de l’exploitation située route 138, à Neuville, a récemment été remplacée, confirmant la place accordée à la nouvelle génération dans l’entreprise. Acquise il y a 30 ans par Marjolaine et Guy Béland, la ferme représentait avant tout le rêve du père d’Isabelle, issu de parents agriculteurs confrontés à l’expropriation de leurs terres à la suite de la construction de l’autoroute 40.
« Mon père souhaitait continuer dans le domaine et a acheté la ferme actuelle en 1987. Celle-ci était à vocation laitière, mais il l’a convertie pour la production de légumes et de maïs sucré. Aujourd’hui, nous commençons avec l’asperge au printemps et terminons avec l’autocueillette de la citrouille à l’automne. Il y a deux ans, j’ai ajouté le volet des produits transformés », résume Isabelle Béland.
Si elle ne dispose pas, pour le moment, de parts majoritaires dans l’entreprise, la jeune entrepreneure assure que ça ne saurait tarder. « C’est en voie de se faire. Nous sommes à la fin du processus. Je dois cependant dire que mon père a toujours tenu à me laisser de l’autonomie et qu’il reste de toute façon à mes parents encore plusieurs belles années à donner à la ferme. »
Sur la bonne voie
Détentrice d’un diplôme en production animale de l’Institut de technologie agroalimentaire (ITA) de La Pocatière et d’un autre en production horticole de l’ITA de Saint-Hyacinthe, Isabelle admet avoir d’abord caressé l’idée de devenir vétérinaire. « Les sciences ne m’aimaient pas, mais je n’ai aucun regret. J’ai eu l’audace d’essayer; c’est un dossier réglé et je sais maintenant que je suis sur la bonne voie. Mon élément, c’est d’être au champ! »
La mère de Marianne, neuf ans et demi, d’Annabelle, sept ans, et d’Elliott, trois ans et demi, reçoit l’aide occasionnelle de son conjoint qui travaille à l’extérieur. Elle doit donc jongler avec un quotidien très chargé. La roue semble néanmoins tourner. Son aînée l’accompagne parfois au Marché public de Sainte-Foy, où une partie de la production est vendue, et le petit dernier suit invariablement sur la terre…
De l’énergie à revendre… et des projets!
Toujours souriante, Isabelle Béland bénéficie visiblement d’une énergie intarissable et compte bien donner sa couleur à la ferme familiale. Travail au champ, administration, gestion de la vente au Marché public de Sainte-Foy, formation des employés : la productrice est engagée dans toutes les sphères d’activité de l’entreprise. Elle est également à l’origine d’une gamme de produits transformés dont elle se montre particulièrement fière, et n’a pas l’intention d’en demeurer là. Elle confie que d’ici quelques années, elle prévoit lancer un service de paniers de légumes, réaménager ses chambres froides, construire une cuisine de transformation et bâtir un nouveau kiosque de vente.