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CAP-SANTÉ — Propriétaire de la ferme L’Arc-en-ciel du Paradis, Sandra Paradis a toujours eu à cœur de bien connaître ses employés. Sa philosophie l’amène à penser qu’il vaut mieux miser sur les forces des travailleurs embauchés et choisir ceux-ci en fonction des tâches qu’ils aiment réaliser. Aux yeux de la productrice maraîchère, il s’agit d’une formule qui permet des gains en efficacité et en temps.
« Si c’est bon pour l’employé, c’est bon pour moi aussi! Cet été, j’ai accueilli des personnes atteintes du spectre de l’autisme, qui n’ont pas de difficulté à faire un travail répétitif et routinier. En les plaçant à la cueillette et au désherbage, j’étais convaincue qu’elles s’appliqueraient et que le travail serait bien fait. Ce n’est pas d’hier que la ferme donne l’occasion de travailler à tous ceux qui le souhaitent. »
Comme la majorité des exploitations agricoles, L’Arc-en-ciel du Paradis a appris à composer avec la pénurie de main-d’œuvre. Elle l’a fait en adoptant une stratégie d’ouverture à l’égard de certaines clientèles plus éloignées du marché du travail. Tous les ans, la ferme de Cap-Santé embauche des employés présentant de légères déficiences physiques ou intellectuelles. Une expérience qui s’avère des plus enrichissantes.
Quand les astres s’alignent
Intégration TSA – pour trouble du spectre de l’autisme – est un organisme à but non lucratif qui propose des services adaptés. En début de saison, celui-ci avait comme projet d’offrir une immersion en plein air aux adultes qu’il dessert. Il s’est alors spontanément tourné vers le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord.
« L’organisme est entré en contact avec nous pour savoir si des producteurs de la région auraient de l’intérêt à participer à cette expérience. Au même moment, la campagne de recrutement de main-d’œuvre J’y vais sur-le-champ a été lancée et la personne en charge de cette initiative a été interpellée par l’appel de l’ITSA », raconte Catherine Royer, conseillère technique en main-d’œuvre à la Fédération.
Sandra Paradis a tout de suite accepté la proposition. « Pour une deuxième saison consécutive, nous avons eu l’aide de jeunes adultes autistes. Cet été, puisqu’il s’agissait d’un projet-pilote qui s’inscrivait dans le cadre de la campagne, ils sont venus nous donner un coup de main de manière bénévole. J’adore le concept, car on s’entraide mutuellement. »
Plus de motivation, moins de pertes
La ferme L’Arc-en-ciel du Paradis retire de nombreux bénéfices de l’expérience. « J’ai remarqué que la motivation des employés s’est accrue. Étant donné qu’il y a plus de monde dans les champs, la dynamique est meilleure. Également, nous avons moins de pertes. C’est une avenue qui nous plaît », conclut la productrice.
La ferme L’Arc-en-ciel du Paradis a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Capitale-Nationale–Côte-Nord pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, source d’inspiration en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.