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Tous les consultants sont unanimes : c’est du jamais vu. Les gestionnaires sont sur le qui-vive.
« On va suspendre la tonte sur les verts de golf quand les sols sont gorgés d’eau. Mais à cause d’une sécheresse? C’est une première en 19 ans de pratique! » rapporte l’agronome Nancy Morin.
Pour donner un répit à la pelouse, elle recommande de relever la hauteur de coupe sur les verts de 125 millièmes de pouce à 150 et plus. Évidemment, un gazon plus long ralentit les balles, ce qui irrite certains joueurs.
Les racines délicates du pâturin annuel qui compose les verts sont ancrées dans le chaume, ce qui les rend très susceptibles à la déshydratation par le vent et la chaleur. L’agronome Christian Prud’homme y mesure depuis plusieurs semaines des températures de 40 °C et plus en après-midi. « Il faut souvent humecter les verts en mi-journée pour refroidir la surface. » Parce que plusieurs bassins d’irrigation sont presque à sec, on privilégie l’arrosage manuel sur de petites surfaces, ce qui monopolise parfois plusieurs personnes.
« Depuis plusieurs semaines, certains clubs ont dû réduire l’irrigation de plus de 75 %, souligne Jacques Lessard, président de l’Association des surintendants de terrains de golf du Québec. La plupart arrivent à conserver la qualité des verts malgré tout, mais la qualité de l’eau au fond des bassins est souvent moins bonne. »
Quelles conséquences pour la pelouse? M. Prud’homme avoue qu’on manque de données pour les évaluer puisqu’une telle situation ne s’est jamais présentée.
Le stress hydrique et thermique fait quand même des victimes. L’anthracnose, les noctuelles et les scarabées japonais font des ravages dans différentes régions du Québec.
« Il n’y a pas grand-chose à faire, affirme l’agronome, sauf de tenter de limiter les dégâts en sautant des tontes, en humidifiant le chaume ou en aérant. » Même si certains terrains ont déjà subi des dommages irréversibles, le mois d’août devrait donner un répit aux surintendants avec des nuits plus fraîches et, espérons-le, de la pluie.