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Déjà sensibilisés aux avancées technologiques, les étudiants fraîchement sortis du baccalauréat en agronomie de l’Université Laval devront faire face à des défis professionnels et humains importants au champ.
Même si la relève agricole est de plus en plus formée en fonction des innovations, « le marché n’est peut-être pas prêt », estime Jean-Claude Dufour, doyen de la Faculté de l’agriculture et de l’alimentation à l’Université Laval. « Ce ne sont pas tous les milieux qui sont rendus là », ajoute-t-il.
C’est un défi supplémentaire, constate Daniel Lefebvre, directeur général chez Valacta. « Dans bien des secteurs, les fermes sont de plus petite taille. Les technologies ont un coût prohibitif [pour elles] », observe-t-il. Ce dernier prend l’exemple du processus d’interprétation des données des robots de traite qui, déjà, entraîne des coûts importants pour
les producteurs laitiers.
De plus, avec la diminution du nombre total de fermes, les producteurs auront tout intérêt à « créer des alliances pour couvrir l’ensemble de leurs besoins », estime M. Lefebvre. Les nouvelles technologies devraient continuer à améliorer la qualité de vie des producteurs, « surtout s’ils travaillent en équipe », croit M. Dufour.
Harmoniser les pratiques
L’agriculture du futur risque de causer un choc des générations, mais aussi un chamboulement dans les pratiques. « Il faut changer notre façon de penser et amener les producteurs à travailler avec leurs conseillers différemment. On n’a plus le choix de s’adapter », poursuit M. Dufour.
Les conseillers doivent déjà travailler en équipe, mais ils seront appelés à le faire davantage. Un collègue pourrait maîtriser mieux un système en particulier, mentionne le directeur général de Valacta. Plusieurs conseillers développent des spécialisations pointues et il y a de plus en plus de sources d’information à intégrer.
Mais « ça prend des compétences interpersonnelles » pour reconnaître l’expertise et la place de chacun dans ce processus ultramoderne, reconnaît M. Lefebvre.
« Maintenant, quand on veut faire de la collaboration, c’est plus facile de partager un dossier client. Mais ça demande quand même une ouverture et de la volonté », conclut-il.