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Offrir aux agricultrices un sentiment d’appartenance grâce à des vêtements de travail abordables qui sont adaptés à leurs courbes, c’est le défi que s’est donné Vicky Bonneville en lançant sa marque Belle et Bottines il y a de cela près d’un an.
Ayant grandi à la ferme porcine de ses parents, la maman de 37 ans a plusieurs années d’expérience sur le terrain à son actif. Toutefois, un problème persistait : elle ne trouvait rien de confortable à se mettre sur le dos qui ne dissimulait pas sa féminité. « Quand je vais à l’épicerie, je n’ai pas envie qu’on pense que j’ai volé le chandail à mon chum et que je suis allée lui porter un sandwich au champ, mentionne Vicky. On [les agricultrices] a le droit d’avoir choisi un milieu non conventionnel et d’en être fières. »
Plus longs à l’arrière pour pouvoir se pencher à son aise et collés à l’avant pour éviter qu’un sein ne s’en échappe, les hauts proposés par la marque sont adaptés à la réalité des femmes qui œuvrent dans les prés. Quatre modèles sont offerts pour le moment : une camisole, un t-shirt, un coton ouaté et un chandail de style baseball. Cependant, les clientes pourront bientôt se procurer des casquettes, avec ou sans trou pour la queue de cheval, et des pantalons de travail. Afin de résister au soleil, le logo y a été brodé plutôt qu’étampé comme on peut le voir chez plusieurs concurrents.
Chaque morceau est vendu sur Internet entre 15 $ et 30 $, soit plusieurs dollars en dessous des prix demandés par les grandes compagnies pour des vêtements de même qualité. Vicky Bonneville se préoccupe très peu de sa marge de profit. Pour elle, l’important est plutôt d’offrir aux productrices une identité à faible coût. « Je veux que les femmes se reconnaissent partout où elles vont et qu’elles se disent qu’elles ont un vécu similaire, qu’elles sont des Belle et Bottines », soutient-elle.
Travailleuse de jour, la résidente de Saint-Sébastien fait des heures supplémentaires le soir afin de répondre à ses clientes et de préparer les commandes. Son garçon de 12 ans se joint régulièrement à la tâche. Selon Vicky, c’est une manière d’éduquer son fils et de lui apprendre que dans la vie, il faut travailler fort et être fier de ce que l’on fait.