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Les Aliments Breton se moquent de la morosité économique et construisent actuellement une nouvelle cathédrale agricole, un gigantesque centre de grains à Scott en Beauce, un investissement de 10 à 12 M$.
D’une capacité de 12 000 tonnes et comptant 28 silos, le centre pourra recevoir autant les grains biologiques que conventionnels. Le choix de Scott en Beauce s’explique par la proximité de l’autoroute 73 et d’une voie ferrée, ce qui permettra de recevoir les grains par train et camion.
« Nous voulons un centre de grains flexible de manière à profiter des opportunités locales et nord-américaines », indique le président de duBreton, Vincent Breton.Notons que les Aliments Breton, regroupant meuneries et fermes d’élevage, et les Viandes DuBreton, avec des fermes d’élevage, un abattoir et une usine de transformation du porc, sont des divisions de Breton Tradition 1944.
Vincent Breton estime que le centre de grains devrait entrer en activité le printemps prochain, la construction ayant débuté au début de l’été. En fonction des résultats obtenus, une meunerie pourrait s’ajouter au complexe dans un avenir plus ou moins rapproché.
« C’est un investissement stratégique en fonction de notre plan d’affaires, ajoute Vincent Breton. Nous produisons aussi du porc biologique et nous érigeons le centre de grains d’abord pour répondre à nos besoins. »
Le président de duBreton confirme son fort intérêt pour la production biologique. Rappelons que Les Viandes duBreton se targuent d’être le plus important producteur et transformateur de porc naturel et biologique en Amérique du Nord. La compagnie, qui s’est engagée à produire 300 000 porcs sans cage d’ici la fin de 2018, a annoncé en septembre dernier qu’elle avait déjà atteint le nombre de 58 486 porcs élevés librement. Pour atteindre ses objectifs, duBreton invite des producteurs indépendants à se joindre au projet.
« On est conscients que le marché de commodité n’est pas facile, affirme Vincent Breton. On essaie donc de se nicher et on a un plan ambitieux de convertir l’ensemble de nos fermes, propriété de la famille, au biologique et au Certified Human. On n’y arrivera pas nécessairement seuls. »
« C’est pourquoi, dit-il encore, on invite des producteurs à nous rejoindre. Si on veut sécuriser la production et les revenus de fermes familiales, c’est une belle avenue. Il y a des opportunités intéressantes et on essaie de dynamiser la production avec ce projet. Sur le marché au complet, ce n’est pas une grande initiative et ce ne sera jamais les volumes qui existent en commodité. Mais, pour garder un tissu de production vivant, on pense que c’est bien important. »
La récente signature d’un accord de libre-échange avec l’Union européenne pourrait se révéler intéressante pour duBreton. L’entreprise a d’ailleurs maintenu l’accréditation de son usine de Rivière-du-Loup pour l’exportation. Vincent Breton voit par contre l’ouverture du marché européen dans une perspective à long terme.