Vie rurale 9 septembre 2014

Développement durable en Haïti : et comment donc!

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Au sud d’Haïti, on peut voir huit communautés paysannes en « développement accéléré ».



Les huit communautés développent des aménagements antiérosifs sur 173 hectares, des systèmes d’irrigation par gravité, une ferme-école, une petite usine de transformation de manioc, des appuis à la production, des pépinières, des projets par des exploitations agricoles et des groupements, etc. La formation est à la base de tous ces projets à la fois environnementaux et économiques.

Dans deux, cinq, dix ans que retrouvera-t-on dans ces huit communautés? Est-ce que les appuis apportés par la Fondation pour le développement économique et social en
Haïti (FODES-5) et UPA Développement international (UPA DI) auront permis d’établir un développement durable?

Engagement et continuité

Des paysannes et paysans sont engagés individuellement et collectivement par l’entremise de leur groupement. Cela se concrétise par des protocoles précisant les responsabilités, les objectifs des fonds et leur gestion, les exigences de participation et autres.

Par exemple, il est prévu une participation minimale à 80 % des formations. Pour les projets d’amélioration des exploitations agricoles, le remboursement du fonds de développement de 500 $ CA doit se faire sur trois ans afin que d’autres paysannes et paysans puissent en bénéficier.

L’engagement se fait également dans le partage des savoirs et de l’expertise développée en production avec les autres paysans, notamment par la mise en place d’une structure de paysans relais qui joue un rôle d’animation et de formation dans le groupement.

La famille, la communauté

Les projets, les aménagements antiérosifs, la ferme-école et toutes les autres activités s’inscrivent dans une démarche communautaire. Tout d’abord, les participants concernés consultent leur famille à différents moments, comme pour la signature du protocole et la décision sur les projets économiques à mettre en place. Des activités sont également prévues au niveau de l’ensemble de la communauté.

Par exemple, les assemblées villageoises sont des lieux privilégiés lors du lancement des activités, de la remise des fonds de développement, de la consultation sur le plan des aménagements antiérosifs. Un dialogue continu est aussi établi avec les autorités locales.

Ces initiatives sont également source d’inspiration pour d’autres familles voisines qui ne sont pas impliquées directement dans les projets. Certaines ont pris l’initiative de reproduire chez elles des travaux d’aménagement antiérosifs. Cela témoigne de l’intérêt et de l’engagement des paysannes et paysans dans le milieu.