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Avec des pertes historiques d’abeilles frôlant les 60 % du cheptel au printemps 2022, les Apiculteurs et apicultrices du Québec (AADQ) ont redoublé d’efforts pour reconstruire leurs ruches cet été, au détriment de leur production de miel.
Le secteur préconise le développement de la production québécoise d’abeilles et de reines, mais pour ce faire, deux visions s’affrontent actuellement au sein de l’organisation, indique Raphaël Vacher, président des AADQ. La première est d’assouplir les règles d’importation des abeilles afin de permettre aux apiculteurs de s’approvisionner plus rapidement et facilement en reines et en paquets d’abeilles à l’étranger.
L’autre vision mise plutôt sur le développement de la génétique d’abeilles québécoises. « C’est une vision à plus long terme, puisqu’elle favoriserait la production de reines et d’abeilles purement québécoises, donc mieux adaptées à notre climat. Ça permettrait également un approvisionnement dans un circuit court, en plus d’éviter d’importer des maladies comme le couvain plâtré, qui est en train de devenir un véritable problème au Québec », soutient-il. Cette deuxième approche est toutefois conditionnelle à un appui financier du ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec, que réclame l’AADQ depuis les pertes du printemps. Une telle demande est d’ailleurs appuyée par le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec, précise son président, Nicolas Pedneault, « puisque les deux productions sont intimement liées », rappelle-t-il.