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Quand l’agronome et ingénieur Terry Fonstad a été mandaté par l’Université de la Saskatchewan pour développer des méthodes de nettoyage efficaces et économiques des remorques servant au transport des porcs, il est d’abord revenu à la base en se demandant ce qui signifiait exactement le mot « nettoyer ».
« Ça ne signifie pas seulement que la remorque doit être propre, mais qu’elle n’ait plus aucune trace de pathogène. Or, des pathogènes, il y en a des dizaines de milliers sur un dix cents! » s’est exclamé le chercheur, dans le cadre d’une conférence virtuelle organisée par les Éleveurs de porcs du Québec, le 23 novembre, qui a réuni différents experts travaillant sur cette question.
L’une des méthodes montrant des résultats encourageants consiste au lavage complet des remorques de transport, puis à leur passage dans un « poste de cuisson », une sorte de four où elles sont chauffées à environ 75 °C pendant 15 à 20 minutes, ce qui permettrait de neutraliser la totalité des pathogènes, selon les résultats des tests menés par l’équipe du Dr Fonstad.
La compagnie de transport manitobaine Steve’s Livestock Transport, qui transporte 60 000 têtes de bétail par semaine, est l’une des premières en Amérique du Nord à avoir mis en place un tel processus de désinfection des remorques. Selon Rick Peters, vice-président aux opérations pour la compagnie, ce processus, qui consiste en un lavage complet de la remorque au désinfectant et un séchage jusqu’à son passage dans un poste de cuisson, coûte environ 500 $ et est efficace de 95 à 98 %.
Le Québec en mode analyse
De son côté, le Centre de développement du porc du Québec (CDPQ) a amorcé, en 2022, un projet de recherche financé par le ministère de l’Agriculture, des Pêcheries et de l’Alimentation du Québec pour bonifier la biosécurité dans le transport de porcs au Québec. Christian Klopfenstein, vétérinaire porcin au CDPQ, a mentionné, dans une conférence, que certaines maladies endémiques ou émergentes, comme Brachyspira hampsonii, sont des préoccupations grandissantes dans le milieu et peuvent être prévenues par de meilleures mesures de biosécurité dans le transport des porcs.
« Avec ce projet, l’objectif est entre autres de comprendre ce qui se passe et de trouver des solutions pour améliorer la biosécurité », a-t-il indiqué. La recherche, menée en collaboration avec les compagnies de transport de la province, s’échelonnera jusqu’en 2024.
Nouvel outil de calcul de la densité de chargement Le Conseil canadien du porc a développé un outil de calcul pour guider les éleveurs et les transporteurs dans l’ajustement de la densité de chargement des animaux en fonction de trois éléments : le poids vif des porcs, la température et l’humidité ambiante. « On s’est rendu compte qu’il y avait plusieurs incohérences à l’échelle du pays. On a donc mis sur pied un groupe de travail pancanadien pour développer cet outil », a expliqué Mark Fynn, coordonnateur des ressources de formation. Le calculateur, disponible dans la section « ressources » du site Web du Conseil, permet d’orienter les transporteurs, mais à titre indicatif seulement, prévient M. Fynn. Plusieurs autres facteurs (que le poids et l’humidex) peuvent avoir une incidence sur la capacité de l’animal à supporter le transport, comme une ventilation insuffisante ou réduite, ou encore le temps passé à l’arrêt, par exemple dans le trafic. |