Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
Lorsqu’il replonge dans ses souvenirs de 1989, André Massicotte se voit à bord d’une automobile Renault 5 pour livrer lui-même ses chaudières de salades prêtes à manger à travers la Mauricie. À cette époque, il prenait la relève de son père Paul et de sa mère Lise à l’entreprise familiale.
Nom : Paul Massicotte Après avoir évolué au sein de l’entreprise familiale à Champlain en Mauricie, Paul Massicotte a fait l’acquisition de celle-ci en 1966. Avec sa famille, il a transformé l’entreprise laitière de 55 sujets à l’époque en une ferme diversifiée ayant des activités laitières, céréalières et horticoles. La marque Massibec, qui offre des produits transformés, a été développée en parallèle. En 1992, il est devenu le président de la Coopérative fédérée du Québec, poste qu’il occupera jusqu’en 2003. L’homme, qui est décédé en 2014, a aussi fait partie de la délégation du Québec à la Fédération canadienne de l’agriculture et a contribué au façonnement de la politique agricole canadienne. |
« On est passés d’un Renault 5 à un Renaud Encore. Après ça, on a eu une Dodge Caravan courte, puis une Dodge Caravan allongée », énumère avec amusement le principal intéressé, dont l’entreprise fait aujourd’hui affaire avec des transporteurs spécialisés en alimentation pour distribuer les produits Massibec dans quelque 600 points de vente partout au Québec. « On a continué l’œuvre de nos parents: celle de développer de bons produits et de mettre en valeur des produits qu’on cultive », ajoute le directeur général de Massibec et copropriétaire de la Ferme Paul Massicotte et Fils avec son frère Louis. À 82 ans, sa mère est encore actionnaire, en attendant l’intégration de la relève.
Diplômé en administration marketing, André Massicotte travaille depuis 1989 à faire croître la production laitière à la ferme, mais aussi à gagner des parts de marché du côté de la transformation alimentaire. « Ma mère avait le côté vendeuse et mon père, c’était plus le côté gestionnaire. Moi et mon frère, on a hérité un peu des gènes de nos deux parents », assure-t-il.
Si la production laitière à la ferme située à Champlain en Mauricie s’élève aujourd’hui à 230 kg de quota, la superficie de culture fait désormais 400 ha, dont 30 sont en culture maraîchère. Les choux, les brocolis, les choux-fleurs, les céleris et les fraises récoltés sont transformés en produits prêts à manger, notamment des tartes et des salades.
Intégration de la relève
Actuellement, André et Louis en sont à voir comment intégrer la relève à l’entreprise, qui emploie une quarantaine de personnes. Chacun des deux frères a quatre enfants. « On est en pourparlers. Il faut commencer à y penser tôt », indique André, 50 ans, qui souhaite préserver l’héritage de ses parents le plus longtemps possible.
Ce portrait a été réalisé dans le cadre d’un dossier sur la relève de certains grands noms qui ont été intronisés au Temple de la renommée de l’agriculture du Québec publié dans La Terre de chez nous du 5 janvier 2022.