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Bien que la culture du raisin de table au Québec prenne de l’expansion, elle demeure méconnue du grand public. Déterminé à changer la donne, un groupe de producteurs s’est réuni pour donner de la visibilité à ce fruit et pour inciter d’autres agriculteurs à le faire pousser. Le regroupement se donne pour objectif de créer une association officielle d’ici quelques années.
« Il y a environ 30 producteurs de raisins de table au Québec, mais on est une dizaine à vraiment se regrouper et à s’impliquer. Il faudrait qu’on soit plus que ça », soutient Jean-François Chaussé, propriétaire du Vignoble du Vent maudit.
Avec ses 10 000 vignes à Sainte-Geneviève-de-Berthier, il est l’un des plus importants producteurs de ce fruit au Québec. « Je les vends dans une quinzaine d’épiceries locales et aussi à des grossistes, mais je suis l’un des seuls », ajoute-t-il, soutenant que la plupart de ses confrères ont des productions marginales.
98 % de raisins importés en épicerie
Selon Étienne Gosselin, agronome et viticulteur à la Ferme 45e parallèle à Bedford, en Montérégie, les raisins importés de la Californie ou du Chili représentent environ 98 % de l’offre en épicerie. « Les consommateurs ont l’habitude de manger des raisins exotiques. Il faut donc travailler notre mise en marché et mettre de l’avant le goût unique du raisin nordique », note-t-il. Plusieurs variétés de raisins de table rouges, verts et bleus sont cultivées aux quatre coins du Québec, l’un des plus populaires auprès du consommateur étant le Somerset. « C’est un raisin très riche en saveurs. Ça ne goûte pas du tout comme un raisin exotique. C’est sucré, un peu acidulé. On se fait souvent dire que ça a un goût qui se rapproche de celui de la fraise », dit-il.
Présentation du produit en direct du Facebook
Toujours dans l’optique de se faire connaître, des viticulteurs ont présenté leurs produits à tour de rôle, il y a quelques semaines, en direct de la page Facebook Raisin de table du Québec. Durant sa capsule, Caroline Fontaine, propriétaire de Vignes chez soi, à Granby, en Montérégie, a rappelé aux producteurs qu’ils peuvent s’approvisionner en vignes à son entreprise. « On a 100 points de vente partout au Québec. On peut vendre jusqu’à 10 000 plants et donner aux producteurs des conseils pour les cultiver », assure celle qui se donne pour mission depuis 10 ans de faire connaître le raisin de table du Québec. « La vigne n’est pas dure à cultiver. Le défi, c’est la commercialisation du raisin. C’est le nerf de la guerre », conclut-elle.
Le gel arrête le mûrissement Jean-François Chaussé, producteur de raisins de table dans Lanaudière, constate que les gels survenus en septembre ont stoppé le mûrissement de ses raisins plus tôt que prévu. Les fruits, toutefois, étaient suffisamment sucrés pour être récoltés. « Normalement, j’aurais attendu un peu avant de cueillir dans certaines variétés, mais au moins le taux de sucre est suffisant pour que ce soit bon au goût, indique celui qui a commencé ses récoltes au début septembre. Le propriétaire de 10 000 vignes fait normalement appel à des travailleurs mexicains pour la cueillette. Cette année, vu le contexte, il n’a compté que sur l’aide de travailleurs locaux. |