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SAINT-CHRYSOSTOME — En ce lundi matin d’octobre, sur le plateau de tournage de la série télévisée 5e Rang, l’équipe de production s’affaire autour des comédiennes Maude Guérin et Sonia Vachon qui jouent une scène de retrouvailles devant la grange. Deux figurantes rousses à plumes se trouvent à leurs pieds. Elles y ont été déposées juste avant que le mot « Action » soit prononcé.
« Quand la scène commence, c’est bien important de toujours avoir les animaux au même endroit », explique la coordonnatrice d’animaux Sophie Longpré. Cette façon de faire permet d’assurer un raccord entre les différentes prises d’une même scène.
Son truc pour que les poules obéissent est de les endormir. Elle place leur tête sous une aile et les balance dans les airs. « Ça ne leur fait pas mal. Elles sont juste endormies et le temps qu’elles se réveillent, elles vont rester là quelques secondes », précise la spécialiste, qui gère également les quelques dizaines de chèvres, de moutons et de cochons en vedette dans la série. Elle mentionne que la nourriture est beaucoup utilisée pour attirer les bêtes là où leur présence est requise.
Un peu de laine à retordre
Les moutons sont les animaux de ferme que Sophie Longpré estime être les plus difficiles à faire jouer étant donné leur tempérament plus craintif. « Il faut s’avancer doucement, mentionne-t-elle. Si tu essaies d’aller trop vite, ça ne marchera pas. » Quand les moutons ne veulent plus rien savoir, les chèvres du même enclos, qui sont plus sociables, assurent une présence animale dans le champ de la caméra.
Juste à côté, dans l’enclos voisin, les cochons s’amusent à courir en groupe. Leur ange-gardienne raconte que ce côté joueur a déjà rendu une longue scène particulièrement difficile à tourner, car un cochon taquin venait régulièrement faire tomber une brouette dans l’arrière-plan. « Étant donné que c’était un plan large, je ne pouvais pas être proche et le bloquer », se remémore Sophie Longpré en riant.
Les téléspectateurs pourront voir le résultat sur les ondes de Radio-Canada à compter du mois de janvier. Ils seront alors plongés dans un thriller rural affectant une famille de cinq sœurs. La série s’amorce alors que le mari de l’aînée et héritière de l’exploitation biologique est trouvé mort dans l’enclos des porcs.
Le lieu de tournage idéal
Comme il aurait été compliqué de louer une ferme pendant plusieurs années, la productrice Joanne Forgues a décidé d’en acheter une. Les recherches ont été longues, mais elle est parvenue à dénicher à Saint-Chrysostome, en Montérégie, une maison et des bâtiments de ferme qui répondaient à tous ses critères. « Il fallait trouver un endroit calme où il n’y avait pas d’autoroute, pas de banlieue dans l’arrière-plan et pas de route où circulent des camions à longueur de journée », énumère-t-elle. La beauté et la sérénité des lieux compensent pour l’aller-retour de deux heures que doit faire l’équipe technique pour venir tourner les scènes qui se déroulent chez l’agricultrice biologique Marie-Luce Goulet, le personnage principal de la série incarné par Maude Guérin.
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