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SAINT-ISIDORE-DE-CLIFTON — Dans la campagne verdoyante de l’Estrie, à Saint-Isidore-de-Clifton près de Sherbrooke, Éthan Vachon marche dans sa parcelle de citrouilles en redoublant de prudence. Il ne faudrait surtout pas écraser ce qu’il a mis tant d’efforts à faire pousser!
« Je ne pensais pas que les plantes allaient prendre autant d’expansion, avoue candidement l’apprenti maraîcher de 11 ans. L’an prochain, je vais espacer mes rangs. » Après avoir vu un reportage à la télé montrant le jeune Émile Gariépy et ses citrouilles, le jeune homme a décidé de se lancer dans la culture des cucurbitacées pour se faire un peu d’argent de poche.
Éthan a donc fait sécher 3100 graines – qu’il a comptées une à une – avant de les planter sur une parcelle d’un demi-acre chez un ami de la famille. « Mon père m’a aidé à herser et j’ai échangé à un voisin trois voyages de fumier contre six de mes premières citrouilles. Ma première affaire », raconte-t-il. Pour écouler sa récolte, le garçon jongle avec l’idée d’organiser une journée d’autocueillette. « Avec l’argent des ventes, je pense m’acheter une semeuse. »
Ailleurs au Québec, d’autres agriculteurs en herbe s’activent. « Coco » Thomas Ouellet du Lac-Saint-Jean vend les œufs de ses 25 poules pondeuses depuis cinq ans. « Ma mère m’avait acheté des poules, mais comme on ne mange pas d’œufs, j’ai commencé à les vendre. »
Trois fois par jour, le petit éleveur de 11 ans donne de la moulée à ses pondeuses, installées dans un poulailler construit par son grand-père. Chaque samedi de l’été, il tient son kiosque au marché public de Saint-Gédéon, sert ses clients réguliers et compte l’argent avec lequel il espère s’acheter un jour un camion RAM. « L’expérience lui a donné beaucoup de maturité. Il a développé le sens des responsabilités », observe son père Sébastien Ouellet.