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« L’Alberta a officiellement donné le statut de peste au sanglier sauvage. Cet animal détruit les prairies et les cultures. Les tranchées qu’il creuse occasionnent des bris de machinerie importants. Et les heures que les sangliers passent dans les cours d’eau contaminent l’eau destinée au bétail », explique Perry Abramenko, inspecteur au ministère de l’Agriculture et des Forêts de l’Alberta.
La situation est telle qu’en 2008, le ministère a lancé un programme qui offre 50 $ pour chaque paire d’oreilles de sanglier que les chasseurs rapportent, sans savoir toutefois si cela a vraiment un impact. Jusqu’à maintenant, 925 bêtes ont été éliminées grâce à ce programme. Puisque chaque femelle a deux portées de 10 marcassins par année, la tâche d’éradiquer les sangliers sauvages est colossale.
Le gouvernement albertain ne peut se permettre de baisser les bras. « Les éleveurs de bovins rapportent des diminutions de poids chez certains animaux, qu’on attribue maintenant aux sangliers sauvages. Étant très compétitifs pour leur nourriture, ils poursuivent et harassent les bovins aux champs », donne en exemple l’inspecteur.
Les premiers sangliers ont été introduits dans des fermes de l’Alberta et de la Saskatchewan dans les années 1990 afin de diversifier les élevages. Des systèmes de clôture inadéquats ont mené à des évasions. Certains médias locaux mentionnent que des producteurs de sangliers, faute de rentabilité, auraient également ouvert les portes de leurs enclos pour s’en débarrasser.
Le gouvernement ontarien rapporte aussi que des sangliers sont disparus dans la nature à l’ouest de la frontière québécoise, entre Ottawa et Hawkesbury. Des individus ont été observés depuis 2013, ce qui a incité le gouvernement à autoriser la chasse aux sangliers sauvages.
Explosif aux États-Unis
La situation des sangliers sauvages est problématique, voire cauchemardesque dans plusieurs États américains. Certains vidéos YouTube montrent des « ranchers » qui font exploser à la dynamite des groupes de sangliers sauvages ou qui tirent les bêtes à partir d’hélicoptères. C’est la méthode texane.
Des agriculteurs et « ranchers » albertains croyaient que l’élevage de sangliers ne représenterait pas de risques. Et que si jamais survenait une évasion, Obélix et Astérix s’en chargeraient. Mais Obélix n’est jamais venu. Aujourd’hui, les populations de sangliers sauvages sont hors de contrôle; un réel désastre.
« Le programme a permis de tuer 925 sangliers, mais nous ne savons pas si cela a vraiment un impact. On ne connaît pas la population totale de sangliers sauvages. Mais on sait que c’est tout un problème », poursuit M. Abramenko. Son ministère revoit présentement sa stratégie pour éradiquer le sanglier sauvage.
L’impact sur les fermes et sur les écosystèmes est trop grand. Leurs urines et leurs excréments peuvent également effrayer le bétail.