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Faute de résultats satisfaisants, La Coop fédérée renonce cette année à verser des dividendes à ses coopérateurs.
« Nous avons connu l’an dernier une année difficile et cela s’est traduit par des résultats modestes », a convenu le président de la coopérative, Denis Richard, en marge de l’assemblée annuelle.
Il attribue cela au « déséquilibre ponctuel dans le marché des grains » et au « manque de synergie de la filière porcine coopérative ».
À ses côtés, le chef de la direction, Claude Lafleur, en a rajouté. « On peut parler d’une année de misère pour les grains; c’est une année qui ne passera pas à l’histoire. »
Résultat : en 2013, l’excédent s’est élevé à 18,8 M$, comparativement à 39,6 M$ au cours de l’exercice précédent.
Les ventes ont toutefois progressé légèrement, passant de 4,9 milliards (G)$ à 5,2 G$.
En entrevue à la Terre, Denis Richard a tenu à rappeler que ce n’est pas la première fois, dans l’histoire de la Coop, qu’il ne se verse pas de ristournes.
« C’est déjà arrivé au début des années 1990, pendant cinq ans, je crois, a-t-il expliqué. Il y avait alors des problèmes dans la volaille, qui vivait une réorganisation. »
Au cours des deux dernières années, les ristournes ont totalisé 32,2 M$ (2012) et 36,5 M$ (2011).
Denis Richard s’attend toutefois à une embellie qui permettra un retour à la normale. « Depuis le début de l’exercice financier, on voit une amélioration, dit-il. C’est encourageant. »
Au point d’envisager le versement de ristournes dès 2015? « On l’espère », répond-il.
Conjoncture et dollar canadien
Pour sa part, le PDG d’Olymel, filiale de La Coop fédérée, Réjean Nadeau, reconnaît lui aussi que la « conjoncture a été plus difficile » l’an dernier
Une diminution « marquée » des résultats a été observée tant dans la commercialisation de la volaille que dans celle du porc. Le secteur du porc frais a posé problème.
« Mais c’est en train de se corriger, note-t-il. La demande mondiale dans le porc augmente et nous sommes en bonne position pour en bénéficier. »
Compte tenu des très forts volumes d’exportation, Olymel suit de très près les fluctuations du dollar canadien, qui oscille autour des 90 cents US. Un huard plus faible favorise le producteur et transformateur.
« Pour chaque baisse de un cent de notre dollar par rapport à la devise américaine, nous faisons des économies de 3 M$, calcule-t-il. Ce n’est pas rien. »
Mentionnons par ailleurs que le ministre de l’Agriculture, François Gendron, a pris la parole lors de l’assemblée générale annuelle de La Coop fédérée.
Il a dit souhaiter poursuivre dans la même direction, au sein du ministère de l’Agriculture, si le Parti québécois est reporté au pouvoir.