Ce contenu est réservé aux abonné(e)s.
Pour un accès immédiat,
abonnez-vous pour moins de 1 $ par semaine.
S'abonner maintenant
Vous êtes déjà abonné(e) ? Connectez-vous
MASKINONGÉ — Un jeune homme du Lac-Saint-Jean fraîchement déménagé près de Trois-Rivières voulait établir son entreprise agricole, mais pour ce faire, il a dû faire renverser une décision de la Commission de protection du territoire agricole du Québec (CPTAQ).
« Je louais la terre, mais je voulais être propriétaire. L’agriculteur à qui appartenait le champ était partant pour m’en vendre une portion. Il ne me fallait que l’autorisation de la CPTAQ pour le morceler. Le plan d’affaires de ma plantation d’arbres à noix était solide et ma demande très bien préparée. Après cinq mois d’attente – presque une éternité –, la CPTAQ a refusé, sous prétexte de “déhomogénéisation”. J’étais découragé. J’étais à terre », se rappelle Marc-Olivier Harvey, propriétaire de la Pépinière Casse-Noisette.
Revenir à la charge
Le jeune entrepreneur a pris son courage à deux mains et a relancé la Commission. « Je crois que la CPTAQ avait peur que je fasse autre chose avec la terre, une fois morcelée. J’ai expliqué mon projet à différentes personnes et obtenu des lettres d’appui, notamment de l’UPA et du MAPAQ [qui voulait favoriser la diversification des cultures]. J’ai fait part à la CPTAQ des commandes d’arbres que j’avais déjà, de mon site Web où je vends mes produits, de mon sérieux », détaille M. Harvey.
Ce dernier était nerveux, « car une demande de révision, ça passe ou ça casse. Mon entreprise était presque en jeu », assure-t-il. Finalement? « Après quatre longs mois d’attente, la Commission est revenue sur sa décision et a accepté la transaction. Wow! » lance Marc-Olivier Harvey.
Un conseil « aux jeunes »
Ironiquement, dans son combat avec la CPTAQ, Marc-Olivier Harvey s’est inspiré de certains articles portant sur des projets de relève agricole publiés dans La Terre de chez nous. Aujourd’hui, c’est à son tour de conseiller des jeunes de la relève à travers nos pages.
« La CPTAQ n’est pas un monstre. Pour réussir, il faut que tu sois bien appuyé par des gens et des organisations crédibles. Tu dois avoir des chiffres à l’appui et des exemples de décisions similaires rendues par la Commission. Et surtout, en cas de refus, ne pas se décourager : défendre son projet en étant convaincu et convainquant! » martèle-t-il.
Lisez un reportage complet sur ce projet dans notre édition du 21 janvier.