Vie rurale 26 avril 2017

Conseils avant de louer vos bâtiments

Au moment de louer une grange ou une maison de campagne à un étranger, il importe d’effectuer des vérifications au sujet du locataire potentiel afin d’éviter de confier sa propriété à un producteur de drogue.

Le sergent Hugo Fournier, du Service des communications avec les médias à la Sûreté du Québec, énumère quelques précautions à prendre.

  • Vérifier l’identité du locataire ainsi que ses références (les locataires qui s’adonnent à la production de cannabis peuvent utiliser une fausse identité);
  • Porter attention à l’attitude du locataire durant la visite des lieux. S’attarde-t-il à certaines pièces, comme le sous-sol, le garage ou le grenier de la grange? Examine-t-il de près les installations électriques et le système de plomberie?
  • Être sur ses gardes si le locataire veut payer le loyer uniquement en argent ou s’il compte louer les lieux pour une autre personne qu’il ne veut pas nommer;
  • Se méfier si la personne pose des questions sur les voisins et sur la circulation dans le secteur. En règle générale, les producteurs de drogue préfèrent généralement les sites isolés;
  • Mentionner au locataire que l’on procédera à des inspections périodiquement et dans les limites fixées par la loi. Vérifier que celui-ci habite bien les lieux et qu’il en fait vraiment l’usage prévu.
Les locataires ont ajouté des tuyaux pour amener de l’eau à la grange et ainsi irriguer leur plantation. Crédit photo : Sûreté du Québec
Les locataires ont ajouté des tuyaux pour amener de l’eau à la grange et ainsi irriguer leur plantation. Crédit photo : Sûreté du Québec

10 signes qui ne trompent pas

  • La résidence ne semble pas habitée, mais des gens y viennent régulièrement durant de courts moments.
  • Le ou les locataires transportent du matériel, principalement la nuit.
  • Des jouets traînent à l’extérieur, alors qu’aucun enfant n’habite l’endroit; une façon de faire croire qu’une famille y habite. Pour éloigner les intrus, des affiches « Gare au chien » sont installées, même s’il n’y a pas de chien.
  • Il y a peu d’ordures ou il y a des déchets inhabituels (contenants d’engrais, câblages, tuyaux en PVC, etc.).
  • Les fenêtres, notamment celles du sous-sol, sont recouvertes en permanence de plastique opaque, de rideaux épais ou de journaux.
  • À l’intérieur, un niveau d’humidité élevé et des traces de moisissure dans les coins supérieurs des murs peuvent trahir la présence d’une plantation.
  • Les locataires peuvent également avoir percé des trous dans les murs et dans le plafond des placards pour ventiler leurs plantes.
  • Le compteur ou le mât électrique semblent avoir été modifiés. Des câbles électriques ont été ajoutés ou modifiés. Des tuyaux ont été ajoutés pour amener de l’eau au grenier de la maison ou dans la grange.
  • L’hiver, de la glace se forme à la sortie des ventilateurs de la cuisine et de la salle de bain. Du givre ou de la buée apparaît sur les fenêtres de façon excessive.
  • Lorsque le toit est en tôle ou encore lorsqu’il s’agit d’une grange ou d’un bâtiment de ferme, il n’y a pas de neige sur le toit, mais de la glace se forme sur les avant-toits.

Propos recueillis par Martin Ménard auprès de la Sûreté du Québec.

 

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