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Un cochon nommé Piggy, la vedette d’une ferme d’agrotourisme en Montérégie, a été abattu le 7 avril dernier par un agent de la faune.
Celui-ci croyait qu’il d’agissait d’un sanglier. « Ce n’est pas vrai qu’un agent de la faune n’est pas capable de faire la différence entre un sanglier et un cochon vietnamien », s’insurge Philippe Beauregard, le propriétaire de l’animal. « Piggy avait une queue en tire-bouchon, son ventre traînait quasiment par terre tellement elle était grasse et elle n’avait pas de crocs [défenses] comme un sanglier. L’agent de la faune n’est pas capable d’identifier la faune et en plus on lui donne une arme », peste M. Beauregard.
Piggy, le porc domestique
Le fameux cochon était la mascotte de Potager Mont-Rouge Halte gourmande, une ferme d’autocueillette de fruits et légumes située à Rougemont. « Piggy faisait partie de notre modèle d’affaires. Grâce à elle, on se distinguait des autres vergers. Elle mâchait même de la gomme. Quand les gens et les enfants la voyaient, ça faisait wow! » explique l’agriculteur. Le cochon vietnamien représentait évidemment plus qu’une attraction commerciale. La bête était un animal de compagnie, ayant même habité durant un an dans la maison de M. Beauregard et de sa conjointe.
Pas un sanglier, mais un cochon
En raison de son gain de poids, Piggy ne pouvait plus vivre dans la résidence. Elle a passé l’hiver dans un enclos situé au verger. Or, elle s’est échappée le 7 avril dernier et sa présence en bordure de la route faisait klaxonner des conducteurs. Ne sachant pas qui était le propriétaire, un voisin a alors contacté la police. « J’ai parlé à ce voisin. Il m’a raconté que mon cochon était paisible lorsque la police est arrivée. Il le nourrissait avec de la nourriture à chien. Un deuxième voisin est venu dire qu’il ne s’agissait pas d’un sanglier, mais d’un porc qui nous appartenait. Il a même tenté de nous joindre, mais la police a quand même décidé de contacter un agent de la faune qui est venu l’abattre », dit le propriétaire, qui s’explique mal ce geste.
Après avoir appris la mort de son porc, Philippe Beauregard s’est déplacé au poste de police pour déposer une plainte. « On m’a dit qu’il n’y avait pas matière à plainte, que le dossier était clos. Un autre policier m’a dit que je pourrais toujours aller à la Cour des petites créances pour les pertes subies. Mais je vais plutôt me contenter d’une plainte au comité de déontologie », explique-t-il.
Chose certaine, cette histoire a fait réagir les gens sur les médias sociaux. Au total, 29 623 personnes ont vu la nouvelle de M. Beauregard sur Facebook. Des gens des États-Unis ont même partagé sa publication et lui ont offert leur soutien.
Le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs n’a pas rappelé la Terre.