Vie rurale 13 juillet 2017

Cinq trucs pour lancer une bonne campagne de sociofinancement

Les campagnes de sociofinancement sur Internet sont de plus en plus populaires et elles remplacent, à certains égards, les corvées d’antan. Les gens présentent leur projet sur des sites de financement participatif comme le www.haricot.ca ou le www.laruchequebec.com et les internautes donnent ensuite de l’argent.

Les campagnes sont variées : une personne peut, par exemple, demander 50 000 $ pour le démarrage d’une nouvelle ferme maraîchère ou 20 000 $ pour la reconstruction d’une grange détruite par le feu. Notons que ces sites et leurs modes de paiement retiennent de 7 à 8 % du total des dons en commission. Voici cinq trucs pour orchestrer une campagne réussie.

  • Être à l’aise avec les médias sociaux et Internet. La personne doit avoir une communauté Facebook ou connaître des amis qui sont actifs sur les médias sociaux. Thomas Duperré, de Haricot, estime que seulement 1 % des gens qui prennent connaissance d’une campagne font un don. Il faut donc exposer celle-ci à un grand nombre d’individus pour accumuler un montant intéressant.
  • Écrire un texte touchant. Les mots employés s’avèrent névralgiques. Il faut fournir des informations claires et prendre les donateurs par les sentiments, sans toutefois avoir l’air misérable. On doit rédiger un texte positif, qui montre que l’on se prend en main ou que son projet qui comporte tel potentiel sera plus gagnant.
  • Susciter l’attention. L’ajout de photos et d’une bonne vidéo permettra de personnaliser la campagne et d’intéresser davantage les gens à son projet, souligne Sophie Reis, de La Ruche.
  • Offrir quelque chose en retour. Il faut indiquer comment on entend informer les donateurs de la réussite de son projet. Dans certains cas, des récompenses sont remises, tel un panier de légumes pour chaque donateur qui versera 100 $ ou plus.
  • Faire lever sa campagne. L’objectif financier doit être atteignable, autrement les gens décrocheront. Il est conseillé d’interpeller la famille et les amis proches en premier afin d’accumuler les dons qui feront lever la campagne. Du temps et beaucoup d’efforts doivent être ensuite consentis pour que les renseignements sur celle-ci soient transmis aux amis des amis, aux médias, etc.

Une page Facebook pour relancer une ferme 

La Ferme Hector Claveau et Fils au Bas-Saint-Laurent a été la proie des flammes le 28 mai dernier. Un groupe d’agriculteurs a créé une page Facebook nommée Relance de la Ferme Hector Claveau et Fils. « Les gens peuvent télécharger un formulaire de dons sur notre page Facebook et donner ce qu’ils veulent. La réponse est très bonne; même des personnes de l’extérieur participent à la campagne », explique Olivier Dupont, un producteur voisin membre du comité de soutien à la famille Claveau. « Ce ne sont pas des gens qui aiment quémander, mais nous sommes tissés serré. Il fallait faire quelque chose pour eux, même le ministère de l’Agriculture a embarqué », ajoute-t-il.

Photo: Daniel Jean
Photo: Daniel Jean