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Voici quelques points importants à connaître avant de s’investir pleinement dans la communication positive en agriculture sur les médias sociaux.
Avoir la peau épaisse
Même lorsque l’objectif est noble, il y aura toujours des gens pour critiquer le travail accompli. C’est encore plus vrai lorsque des contenus peuvent voyager et se répandre dans des cercles auxquels le message n’était pas destiné.
« Quand on commence à avoir une certaine masse critique de monde qui nous suit, c’est là qu’on voit apparaître des activistes qui n’ont que de mauvais commentaires à formuler, prévient Aimée Ferré Stang, consultante en médias sociaux. Il faut être capable d’ignorer les propos négatifs et d’engager la conversation avec des personnes qui ont des questions légitimes et qui sont curieuses. Ultimement, des gens qui veulent en savoir plus sur la provenance de leurs aliments, il faut voir ça comme un avantage. »
Montrer du vrai
Dans cette ère de Fake News et même de Fake Life, où des gens s’inventent une vie sur Instagram par exemple, il est plus important que jamais de montrer ce qui est vrai et de prendre le temps d’expliquer les choses.
« Il ne faut surtout pas avoir peur du ridicule. En même temps, c’est ça la vie pour moi, rigole l’agricultrice Caroline Fillion, reconnue notamment pour ses cheveux en bataille. Je n’arrive pas au poulailler toute peignée, toute maquillée. Ce que je montre, c’est moi au naturel. »
« Il faut présenter les choses comme elles sont, poursuit-elle. Dans la vie, il y a du beau et du moins beau. Dans mes publications, je trouve ça important de montrer aussi ce qui l’est moins. »
Répondre aux interrogations
Quand on clique sur Publier, l’aventure n’est pas terminée pour autant. Il faut y retourner pour voir les commentaires ainsi que les réactions et, surtout, répondre aux questions générées par notre publication.
« J’ai déjà pris une photo de poules qui se trouvaient autour de moi, se souvient Caroline Fillion. Quelqu’un sur les médias sociaux a commencé à se plaindre en me disant qu’elles avaient l’air entassées. J’ai dû lui mentionner que si j’avais levé mon cellulaire et pris la photo sous un angle plus large, il aurait vu qu’elles avaient de la place. J’ai aussi dû lui expliquer que les poules brunes, ce sont de vrais bébés et qu’elles nous encerclent dans le temps de le dire. »
Bien choisir sa plateforme
Pour choisir le bon médium, il faut y aller selon ses besoins, mais surtout en fonction de ses intérêts. On ne voudra certainement pas alimenter en contenu une plateforme que nous n’aimons pas nous-mêmes consulter. Facebook, qui compte un volume considérable de membres, est idéal pour partager des renseignements et participer à des groupes ou à des forums. De son côté, Twitter est un peu plus direct. Les discussions entre petits groupes d’agriculteurs y sont légion et le tout est très divertissant la plupart du temps. Pour les plus aventuriers, YouTube permet de créer un contenu plus complet en format vidéo. Finalement, Instagram répond aux besoins de ceux qui préfèrent une information plus léchée, destinée davantage aux consommateurs qu’à ses pairs. Et, bien sûr, il ne faut pas oublier que les plateformes sociales sont en constante évolution et que, chaque jour, certaines apparaissent et d’autres disparaissent.
Combattre la timidité
« Je suis quelqu’un de très timide dans la vie, mais dès que je parle d’agriculture, j’arrive à oublier tout ce que je suis et à véhiculer mon message », assure l’agriyoutubeur Thierry Bailliet. « Ce que je conseille aux gens qui ont peur de le faire, c’est justement de foncer! Une fois qu’ils y ont goûté, ils ne seront plus capables de s’arrêter. »
La preuve : aujourd’hui, il se retrouve sur Twitter, Facebook et YouTube, en plus d’avoir son propre site Web ainsi qu’un podcast. De quoi combler ses journées… déjà bien occupées!
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