Yvonne Becker travaille comme conseillère en nutrition animale tout en s’occupant d’un verger et d’une érablière avec son conjoint.

La Terre : Yvonne, quel est le parcours académique et professionnel qui t’a menée vers le conseil
en nutrition?

Yvonne Becker : Tout d’abord, je viens d’une famille qui possède une ferme laitière dans laquelle j’ai commencé à m’impliquer vers 14 ans pour la traite et les travaux aux champs.

Une fois rendue au cégep, je savais que je voulais travailler dans le domaine de l’agriculture, mais je ne savais pas si je souhaitais reprendre la ferme familiale ou faire un autre métier qui y était lié. Au cours de ma formation à l’Institut de technologie agroalimentaire de Saint-Hyacinthe, j’ai réalisé deux stages d’été en nutrition, pour finalement travailler comme représentante sur la route auprès de producteurs laitiers et de leurs vaches.

Maintenant, je suis superviseure de l’équipe de conseillers en nutrition à la maison-mère de l’entreprise pour laquelle je travaille.

T : En quoi consiste ton métier?

Y : Comme représentante sur la route, mon but était de faire le suivi des conditions des fermes et de la santé des vaches. Il s’agissait donc de prendre des échantillons et de collecter des données sur les quantités de lait produit et sur son contenu en gras et en protéines, sur le fourrage produit par le producteur, de même que sur le comportement général de la vache et sur l’espace dans lequel elle vit. Je donnais des conseils aux producteurs et j’amenais les informations récoltées à la maison-mère.

Comme conseillère à la maison-mère, j’ai le rôle d’une nutritionniste. À l’aide des données récoltées par les représentants sur la route, mon équipe et moi réalisons des analyses et élaborons un plan de nutrition afin de compléter la nutrition des vaches ou de régler certains problèmes. Très souvent, nous faisons du mentorat auprès des producteurs à ce sujet, notamment en leur expliquant les calculs que nous réalisons.

T : Qu’aimes-tu de ton métier?

Y : D’abord, mon travail consiste en un gros travail d’équipe. Mon équipe et moi sommes constamment en contact entre nous et avec les producteurs. Je nous sens très solidaires, et c’est très gratifiant et enrichissant de contribuer à l’amélioration de la santé des animaux… même de mon bureau!

Aussi, comme superviseure, j’ai la chance de pouvoir faire du télétravail. Ça m’a permis de me mettre sur d’autres projets à temps partiel. Mon conjoint et moi avons maintenant un verger et une érablière. Comme beaucoup de gens dans le domaine agricole, je suis une touche-à-tout qui a besoin d’avoir les pieds sur le terrain. 

Ce texte a été publié dans le cadre de notre page jeunesse parue le 14 décembre 2022.