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SAINT-RÉMI DE NAPIERVILLE — Manon Therrien et Marian Vinet, les propriétaires de l’entreprise Jardins Vinet, ont compris depuis plusieurs années que des employés bien traités, et même parfois un petit peu choyés, vous le rendent bien.
Ces maraîchers qui, en 2016, ont accueilli pas moins de 58 travailleurs, dont 27 Mexicains et Guatémaltèques, ont su s’adapter à leurs besoins. Les nombreux étudiants québécois qui travaillent dans l’exploitation peuvent continuer de suivre leurs cours grâce à des horaires flexibles. On propose à certains des formations et d’autres avantages que n’offrent pas les entreprises concurrentes. Quand le printemps se pointe le bout du nez, le téléphone des Jardins Vinet ne dérougit pas, car les jeunes de la région de Saint-Rémi veulent travailler dans cette ferme.
Les travailleurs étrangers ne sont pas en reste. Chaque année, dès leur arrivée, ils sont accueillis à bras ouverts à l’aéroport. On leur remet alors une avance de salaire et pour faciliter leur acclimatation, ils reçoivent des sacs cadeaux qui contiennent une carte d’appel, des vêtements, une casquette, un calendrier, des barres tendres, du chocolat, etc. « Nous leur offrons le déjeuner chez Burger King. On reprend ainsi contact avec chacun puisque ce sont presque toujours les mêmes qui reviennent d’année en année, raconte Manon Therrien. Ils m’appellent maman Manon. »
Sur le site de l’entreprise, les propriétaires logent les employés les plus anciens dans des chambres individuelles de maisons qui leur sont réservées. Internet est disponible dans chacune d’elles. Tous peuvent ainsi échanger avec leurs amis et leur famille via Facebook.
Ces attentions sont très appréciées, mais les travailleurs étrangers viennent avant tout au Québec pour accumuler des heures de travail et rapporter des sous à la maison. « J’essaie de programmer des semaines les plus régulières possible à nos travailleurs. Il faut éviter celles de 20 heures suivies d’autres de 80 heures », explique Marian Vinet. Le fait que l’entreprise produise plusieurs légumes en plus du brocoli permet davantage de flexibilité.
Généreux, mais exigeants
Manon et Marian sont conscients qu’ils en font beaucoup pour maintenir de bonnes relations avec leurs employés, mais quand les besoins de l’entreprise l’exigent, chacun doit mettre la main à la pâte. « Le brocoli, ça n’attend pas, affirme Marian. Lorsqu’il est prêt, il doit être récolté. » Certains soirs, on paie la pizza, un souper qu’on prend au champ pour ne pas retarder la récolte. « Ce n’est rien, 200 $ de pizza, comparativement à un camion de brocoli perdu », conclut-il.
Les Jardins Vinet ont été sélectionnés par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de la Montérégie pour représenter l’ouest de cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, la bonne idée en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.