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L’ASSOMPTION — Ce qui permet à la Ferme Cormier de combler pratiquement tous ses besoins en main-d’œuvre en embauchant des travailleurs issus de la population locale, c’est la souplesse. « Nous considérons que d’offrir un emploi aux personnes d’ici dans le domaine agricole apporte du positif dans notre société », explique Josiane Cormier, copropriétaire de la Ferme Cormier.
Comment les dirigeants de l’exploitation arrivent-ils à attirer de la main-d’œuvre locale? « Il faut être prêt à prendre les gens quand ils sont disponibles. Beaucoup d’entre eux vont à l’école ou ont un autre emploi. Peu importe leurs disponibilités, on leur fait une petite place », précise la productrice.
Ici, c’est donc l’entreprise qui s’adapte aux besoins de ses employés, et non l’inverse. La Ferme Cormier offre des horaires souples afin de se modeler à la réalité familiale des travailleurs, à leur emploi principal ou à leur vie sociale.
Ceux-ci ont des profils variés. « On reçoit des retraités qui veulent vivre une expérience intéressante et des gens en arrêt de travail qui souhaitent se reconnecter avec la terre. Beaucoup d’écoliers viennent aussi cueillir des fraises », mentionne Josiane Cormier.
Contribuer à maintenir un tissu social fort et créer un sentiment d’appartenance à l’égard de leur exploitation, où ils cultivent petits fruits et légumes en serre, est à la base de la philosophie des Cormier. D’ailleurs, selon Josiane, ce qui fait partie des nombreux avantages à passer du temps à la ferme, c’est le contact avec la terre, la prise de conscience du travail nécessaire à produire un casseau de fraises, mais également la création de souvenirs de jeunesse. « On recrute les gens de différentes façons. [Le programme] Desjardins au travail en est une. On embauche aussi régulièrement des stagiaires aux études », dit-elle.
Chez les Cormier, quatre personnes originaires de l’étranger travaillent à temps plein et forment un noyau stable autour duquel gravitent les employés à temps partiel ou occasionnels issus de la main-d’œuvre locale. Pour rassembler tout ce beau monde, la famille organise des événements. Il y a la fiesta, où les employés mexicains concoctent un repas pour faire connaître leurs traditions aux autres. Puis, la fête de fin de saison, où, à la nuit tombée, on se lance dans le labyrinthe de balles de paille. Parfois, on offre la pizza à la suite d’une grosse journée de travail.
« Pour beaucoup de nos employés, il n’est pas possible d’envisager le travail agricole comme un revenu principal à l’année, mais ils adorent le pratiquer! remarque Josiane Cormier. Être ouvert à leur réalité permet de les intégrer et d’en tirer une aide précieuse, même si ça nous demande plus d’adaptation. »
La Ferme Cormier a été sélectionnée par le Centre d’emploi agricole de la Fédération de l’UPA de Lanaudière pour représenter cette région dans le cadre de Ma ferme, mon monde, source d’inspiration en gestion des ressources humaines, une initiative d’AGRIcarrières.