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Il faut se le dire : ton école n’est pas dans une zone rurale.
Le jour où tu es arrivée à la maison en pleurant du haut de tes 12 ans, ça m’a fendu le cœur. La raison? Lorsqu’on t’a demandé en classe quel était ton animal préféré, tu as répondu : « La vache! » Tu n’as pas compris les regards méprisants qui ont suivi.
Et pourtant, je ne peux pas en vouloir à tes camarades. Ils ne savent pas. Personne ne leur en a parlé. Moi aussi je faisais partie de ceux qui ne connaissaient rien à l’agriculture. Par contre, je ne me suis jamais moquée de personne.
Bien que nous devions répéter souvent les mêmes choses à propos de l’agriculture, c’est utile afin que ceux qui n’ont pas accès à ce mode de vie puissent apprendre et comprendre.
Je ne vous dis pas que c’est toujours facile, mais ça se fait.
J’ai aussi été touchée de voir que dans ton livre de finissants du primaire, plusieurs avaient écrit : « J’espère sincèrement que tu auras ta vache, ma Lya. »
C’est que tu avais pris le temps de leur expliquer et aussi de leur exprimer ton désarroi face au fait que nous étions dans l’acériculture et que nous allions vers les petits fruits et non vers la production bovine ou laitière. De plus, tu dis haut et fort à tous depuis longtemps que tu iras à ton bal de secondaire en moissonneuse-batteuse!
Pourquoi? « Ils vont voir qu’arriver avec une moissonneuse-batteuse, c’est plus hot qu’avec une Mercedes. » Donc, à tous ceux qui en possèdent une, dans cinq ans, elle vous contactera sûrement!
D’ici là, n’arrêtez pas de parler de l’agriculture à tout le monde, parce que ça permettra à plusieurs de comprendre pourquoi on peut considérer une vache comme son animal préféré ou convaincre quelqu’un de devenir producteur.