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GATINEAU — Géographiquement parlant, les producteurs agricoles de l’Outaouais vivent une situation particulière.
À un jet de pierre se trouve un marché, celui d’Ottawa et de l’Est ontarien, comportant quatre fois plus d’habitants que dans leur propre marché. Pourquoi ne pas tenter d’en profiter?
Ce n’est pas d’hier que les producteurs de l’Outaouais convoitent ce marché. Mais depuis quelques mois, les efforts s’intensifient afin de faire découvrir les produits québécois aux résidents de la capitale fédérale.
Avec l’appui notamment de la Table agroalimentaire de l’Outaouais, les producteurs comptent accroître sous peu leur présence du côté ontarien de la rivière des Outaouais, tant dans les restaurants que dans les marchés publics, dont le réputé marché By à Ottawa.
« Le marché ontarien est là et il est très intéressant. Il faut être outillé pour aller bénéficier de ces opportunités. Notre travail consiste à conscientiser les producteurs à cette réalité, à évaluer leurs besoins et à les accompagner dans ce processus », souligne Vincent Philibert, directeur de la Table agroalimentaire de l’Outaouais.
En avril, une campagne publicitaire est d’ailleurs prévue dans les pages d’un quotidien d’Ottawa afin d’offrir une plus grande visibilité aux producteurs de la région.
Clientèle réceptive
Signe encourageant pour les entreprises agricoles québécoises, le marché ontarien semble ouvert à l’idée de diversifier son offre.
Il y a quelques semaines, une journée de conférences avait lieu en Outaouais, journée à laquelle ont été conviés des représentants de diverses organisations ontariennes, dont la Ville d’Ottawa et l’organisme Savour Ottawa. Vincent Philibert se réjouit de l’intérêt manifesté par ces mêmes représentants envers les produits du Québec.
« C’est encourageant de voir qu’il est possible de regarder du côté d’Ottawa et de l’Ontario de plusieurs façons, que ce soit par l’entremise de la Ville d’Ottawa ou encore de Savour Ottawa », indique-t-il.
« À travers Savour Ottawa, tu profites d’un intéressant réseau de liens bien établi avec les restaurants », ajoute M. Philibert.
Composer avec les contraintes
En ce qui concerne les types de denrées que l’Outaouais souhaite exporter, on compte entre autres les produits maraîchers et les fromages.
« Dans le cas des produits maraîchers, c’est plus facile. Pour d’autres aliments, comme la viande par exemple, on se bute à certains freins légaux », soutient le directeur de la Table agroalimentaire de l’Outaouais.
« Il est impossible pour nous de vendre de la viande qui n’est pas passée par un abattoir fédéral. Même chose pour les centres de transformation », enchaîne-t-il.
Pour l’instant, Ottawa et l’Est ontarien constituent les principales régions convoitées. Néanmoins, certaines entreprises de l’Outaouais ont des visées beaucoup plus grandes.
« S’attaquer au marché d’Ottawa représente déjà une très grosse bouchée, alors c’est surtout ce qu’on vise pour le moment. Par contre, des visites auxquelles ont pris part des fromageries et des chocolateries de l’Outaouais ont eu lieu à Toronto et quelques entreprises s’intéressent à ce marché », conclut M. Philibert.