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MONTRÉAL — La récente crise du verglas qui a dévasté une bonne partie de la côte Atlantique au Nouveau-Brunswick a affecté durement les agriculteurs de cette province. Dans une moindre mesure, cette crise n’est pas sans rappeler de douloureux souvenirs aux producteurs de la Montérégie.
« La première journée, on n’a pas pu faire la traite du matin », rapporte Patrick Leblanc. À 27 ans, celui-ci prend soin avec son père et un oncle d’un troupeau de 300 vaches laitières à Memramcook dans la région de Moncton, au Nouveau-Brunswick. La récente tempête de verglas qui a dévasté le réseau de distribution électrique a privé la ferme familiale d’électricité pendant 72 heures.
L’entreprise pouvait heureusement compter sur deux génératrices d’urgence de 50 et 100 kW. Les Leblanc ont toutefois été forcés de s’en procurer une plus puissante pour tout faire fonctionner.
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Patrick relate avoir fait beaucoup de va-et-vient entre deux granges pour transporter du carburant. Une génératrice n’était pas reliée à un réservoir et le plein des tracteurs n’était pas fait.
« On n’était pas prêts », admet Patrick, qui pensait avoir terminé sa première journée sous le verglas vers minuit. À ce moment, une rafale s’est engouffrée dans une étable, ce qui a provoqué le décrochement d’un mur amovible. Les agriculteurs ont alors dû sécuriser ce mur-rideau avant d’aller prendre un peu de repos.
« Dame Nature a pas mal un caractère efficace pour ouvrir les yeux d’un producteur sur toutes les ressources à la portée de sa main », dit Patrick Leblanc. Rencontré la semaine dernière à Montréal dans le cadre de l’assemblée générale annuelle d’Agropur, celui-ci a pris un moment de réflexion avant de confier ses impressions.
« On profite de beaucoup de luxe qu’on tient pour acquis, ajoute-t-il. Après 72 heures, on était bien contents de ravoir de l’électricité. »