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Pour obtenir des prairies abondantes et de qualité, résilientes à la sécheresse et capables de survivre à l’hiver, vous voulez un système racinaire bien développé et en profondeur.
Pour que les racines puissent puiser l’eau et les éléments nutritifs présents dans tout le profil du sol, il y a 4 conditions essentielles :
- un pH optimal
- une structure de sol meuble et non compactée
- une bonne gestion de l’eau (égouttement et nivellement si nécessaire)
- un bassin nutritif équilibré.
Le chaulage, un gage de succès
L’analyse de sol vous en dira beaucoup sur l’état du pH et sur les besoins en éléments nutritifs. Alors que l’on travaille le sol, le moment est tout indiqué pour corriger le pH sur tout le profil du sol. Les années subséquentes, il est possible d’effectuer un chaulage d’entretien en surface.
Si vous avez une proportion importante de luzerne, le pH optimal se situe entre 6,5 et 6,8. Cela favorisera la formation de nodules. Si vos prairies sont constituées principalement de trèfle, de mil, de lotier, de bromes ou de fétuques, le pH visé se situe entre 6,0 et 6,5. Il y a plusieurs bonnes raisons de chauler :
- Le pH optimal permet une meilleure disponibilité des éléments nutritifs et de la fertilisation.
- Le chaulage apporte du calcium, du magnésium et d’autres minéraux essentiels selon la source. Avec les récoltes, une quantité importante de minéraux est exportée. Les prairies de luzerne peuvent exporter plus de 100 kg de calcium à l’hectare par année. Le calcium et le magnésium apportés par la chaux (variable selon la source) permettent d’obtenir de meilleurs ratios Ca/Mg, K/Ca et K/Mg.
- Le chaulage stimule l’activité des microorganismes qui minéralisent, ainsi, la matière organique.
- En formant des complexes argilo-calcaires, sorte de « ponts » contribuant à la structure du sol, le calcium apporté par la chaux participe à une structure de sol plus stable (agrégats) et plus aérée.
Les effets du chaulage sur le pH seront perceptibles graduellement grâce aux interactions physico-chimiques et à l’action des microorganismes. Pour établir le bon diagnostic et obtenir une recommandation adaptée, consultez un ou une agronome qui vous guidera également vers le bon produit (critères de qualité IVA, PN, contenu en Ca et Mg et granulométrie) et vous indiquera la dose, le moment et le mode d’application.
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Sylvie Richard, agr., coordonnatrice de l’Association des producteurs de pierre à chaux du Québec
Avec la collaboration de Roselyne Gobeil, agr., Semican