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SAINT-TITE — Même s’il habite la capitale du rodéo au Québec, Jacques Thériault préfère utiliser son côte-à-côte (autoquad biplace) plutôt qu’un cheval pour ses travaux à la ferme. Mal lui en pris, puisqu’il vient d’être soulagé de 355 $ pour avoir installé de la clôture sans porter de casque.
« C’est mon outil de travail », tempête encore le producteur de bovins de boucherie de Saint-Tite en Mauricie. Il montre du doigt son VTT, qu’il utilise abondamment pour les divers travaux à la ferme ou simplement pour aller inspecter son troupeau. Durant la saison de vêlage, du début mai à la fin juin, il se rend au champ de quatre à cinq fois par jour.
La ferme de Jacques Thériault est située en bordure de la route 153 qui traverse Saint-Tite. Pourtant, l’agriculteur ne circulait pas sur la voie publique l’été dernier quand il a été surpris par un agent de la Sûreté du Québec, « un ramasseux de piastres », dit-il. Il a contesté la contravention, mais n’a pas eu plus de succès devant le magistrat, le 26 septembre.
« Le juge m’a dit que c’était la loi, relate Jacques Thériault. Ben voyons donc! Je me sers de mon VTT comme d’un tracteur. Je ne commencerai pas à mettre mon casque chaque fois que je vais voir mes animaux. »
Le producteur dit en avoir parlé avec son président de secteur et à la direction de l’UPA en Mauricie, sans plus de succès. Il en a aussi saisi le député de Saint-Maurice, Pierre Giguère, également agriculteur.
« La loi, c’est pour tout le monde », confirme la relationniste de la Sûreté du Québec à Trois-Rivières, Annie Thibodeau. Elle indique qu’un agriculteur peut toujours porter plainte en déontologie s’il s’estime lésé ou croit être victime d’acharnement de la part d’un agent.
Autre cas
Denis Durocher, agriculteur dans la paroisse voisine de Saint-Séverin, a également hérité d’une contravention il y a près de deux ans. Il utilisait alors son VTT pour ramasser de la roche dans ses champs de soya. Il a été pris en flagrant délit alors qu’il roulait sur la voie publique sur une courte distance entre deux champs. C’est un voisin qui l’a dénoncé, une photo à l’appui. Le producteur n’a pas contesté l’infraction. « Je n’avais pas de temps à perdre avec ça », répond-il simplement.