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L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec aimerait simplifier le processus qui permet aux vétérinaires d’expérience provenant de l’étranger, mais dont la formation n’est pas reconnue ici, de pratiquer dans leur domaine de spécialisation.
Présentement, ces vétérinaires doivent refaire des examens d’équivalence dans tous les secteurs de la médecine vétérinaire pour obtenir un droit de pratique permanent. L’Ordre des médecins vétérinaires du Québec (OMVQ) voudrait alléger ces exigences en permettant à cette catégorie de professionnels de passer des examens uniquement dans leur domaine de spécialisation, afin de leur permettre d’obtenir un permis de pratique restrictif. « Ce permis leur donnerait le droit de pratiquer comme vétérinaire, mais dans un secteur d’activités restreint à leur expérience », explique le président de l’OMVQ, Gaston Rioux. Cette solution aiderait à combler la pénurie de vétérinaires, « notamment du côté des grands animaux, mais également dans les abattoirs », donne-t-il en exemple.
Prêts à aider
Un tel projet de voie simplifiée plaît à Jairo Alberto Penagos Wilches, un vétérinaire formé en Colombie et spécialisé dans le secteur bovin, sans que le diplôme et la vingtaine d’années d’expérience dans ce domaine soient reconnus ici. « C’est ça, l’inconvénient, car ça fait longtemps que j’ai fini l’école, et mon domaine, c’est le bovin. Donc retourner faire les examens dans les petits animaux, pour moi, c’est compliqué », confie le père de famille, qui estime ne pas pouvoir se lancer de nouveau dans de longues études. Il dit connaître une vingtaine d’autres vétérinaires formés à l’étranger qui sont dans la même situation que lui, et qui comptent de nombreuses années d’expérience en production animale, entre autres dans les secteurs laitier et avicole. Selon lui, plusieurs choisiraient de suivre cette voie simplifiée si elle était possible.
L’OMVQ ne sait toutefois pas quand ce projet pourra se concrétiser. Son président indique que l’idée obtient « une fin de non-recevoir du côté de l’Office des professions depuis deux ans ».
Lourdeur du processus
L’Office des professions réplique pourtant que « rien ne bloque » de son côté.
« On travaille effectivement sur un règlement d’autorisation d’activités réservées aux membres de l’Ordre des vétérinaires du Québec, notamment dans les abattoirs. C’est juste qu’il faut le traiter », précise Jacques Nadeau, responsable des communications au Bureau de la présidence de l’Office des professions du Québec.
Quant au délai de traitement, M. Nadeau précise que la nouvelle ministre responsable de l’Office des professions du Québec, Sonia LeBel, a lancé, à la fin mai, un « vaste chantier » pour moderniser et alléger la réglementation des 46 ordres professionnels du Québec. Cela pourrait permettre de rendre ultérieurement le processus « plus facile et rapide », résume-t-il.