Actualités 1 octobre 2014

Vers une infestation record de pucerons du soya

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La saison s’annonçait tranquille en matière de pucerons. Erreur! À vrai dire, les producteurs se dirigent vers une année record d’infestations de pucerons du soya.

Dans sa communication du 29 août, le Réseau d’avertissements phytosanitaires (RAP) rapporte que plus de 50 % des champs inventoriés dépassent le seuil d’alerte de 250 pucerons par plant dans les régions Centre-du-Québec, Chaudière-Appalaches, Estrie, Lanaudière, Laurentides, Mauricie, Montérégie-Est, Montérégie-Ouest et Outaouais. Près de 23 % des champs comptent plus de 500 pucerons par plant. Mauvaise nouvelle : les ennemis naturels présents ont cessé de s’alimenter en raison de leur stade de croissance. De plus, le RAP note également que les champs affichent une densité moins abondante de champignons qui causent naturellement la mort des pucerons, possiblement reliée aux applications de fongicides, plus nombreuses cette année.

Le Bas-Saint-Laurent, la Capitale-Nationale et le Saguenay‒Lac-Saint-Jean s’en tirent mieux avec des populations de pucerons jugées faibles.

Agir?

Les dommages directs causés par le puceron s’observent par des feuilles fripées ou enroulées et une croissance ralentie des plants. Le RAP indique que « contrairement à la tendance généralement observée au cours des dernières années à cette période de la saison, les populations de la majorité des champs qui dépassaient le seuil d’alerte ont continué d’augmenter. Il s’agit d’une situation inhabituelle qui augmente les risques de pertes économiques aux stades R5 et R6 ». Un agronome du Centre-du-Québec, rejoint aujourd’hui, confirme pour sa part des pertes économiques découlant des infestations, mais affirme que les populations de pucerons diminuent dans son secteur et qu’il ne s’avère pas rentable d’appliquer un traitement d’insecticide au stade R5. Dans son bulletin, le RAP indique que l’application d’insecticide risque de ne pas être rentable dans les champs offrant un rendement inférieur à la moyenne provinciale. Idem si le traitement est effectué avec un pulvérisateur couvrant moins de 27 mètres (90 pieds) de largeur.