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« On appelle ça du bonbon. »
Président de l’Association des vignerons du Québec, Charles-Henri de Coussergues exulte. En raison de l’été sec et chaud, les vendanges 2012 devraient se traduire par un vin de qualité exceptionnelle, un millésime. La récolte des raisins qui a débuté dix jours plus tôt que la moyenne des dernières années laisse entrevoir les plus beaux espoirs.
« C’est sûrement l’une de mes deux meilleures années depuis 30 ans », ajoute-t-il, précisant que l’année 91 demeure aussi mémorable. Propriétaire du vignoble l’Orpailleur à Dunham dans les Cantons de l’Est, il note que la situation prévaut dans toutes les régions productrices. Chaleur et sécheresse, dit-il, ont permis la combinaison de plusieurs éléments, soit un taux de sucre élevé dans les raisins, une acidité très basse et un état sanitaire irréprochable.
« Nos cueilleurs, indique-t-il, n’ont pratiquement pas de triage à faire pour éliminer les altérations, moisissures, pourritures ou autres. De plus, nous avons eu une floraison uniforme, ce qui nous permet de récolter les raisins d’un seul coup, sans avoir à repasser. »
Charles-Henri de Coussergues n’en revient tout simplement pas de la maturité des raisins, obtenue si tôt, soit à la mi-septembre. Il se garde de parler de surmaturité pour certains cépages, ce qui n’est pas mal en soi compte tenu de l’évaporation de l’eau.
« C’est rare de vivre ça ici », affirme-t-il.
Les vignerons du Québec, estime-t-il, devraient hausser leur production à deux millions de bouteilles cette année comparativement à 1,8 million en 2011.
L’enthousiasme est aussi présent dans Lanaudière. Copropriétaire du Vignoble Saint-Gabriel à Saint-Gabriel-de-Brandon, Johanne Lavallée confirme la qualité exceptionnelle de la récolte 2012.
« Les raisins sont plus gros et plus sucrés », témoigne-t-elle, sur le point d’entreprendre les vendanges.
Le public peut d’ailleurs participer à ces vendanges le dimanche 7 octobre. Elle offre le méchoui aux 70 participants qui auront pris le soin de s’inscrire à l’avance.
Cidre
Les cidriculteurs devraient également connaître une bonne production. Propriétaire de la Cidrerie du Minot à Hemmingford en Montérégie, Alan Demoy s’attend à une très belle récolte. Bien que plus petites cette année en raison de la sécheresse, les pommes contiennent aussi un taux de sucre supérieur.
« Pour le pressage, on n’a pas besoin d’un calibre (grosseur) de pommes », révèle-t-il. Chez lui, le pressage s’effectue selon une méthode traditionnelle, les Demoy ayant fait traverser l’Atlantique au pressoir familial. Début septembre, les pommes ont atteint la maturité souhaitée pour démarrer la récolte.
« Le cidre va juste être un peu plus sucré », ajoute-t-il.