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Équipée de la fine pointe de la technologie mondiale, la serre de tomates de l’entreprise Brillo à Cap-Saint-Ignace, dans Chaudière-Appalaches, offre des rendements impressionnants avec une production de 3,3 kg/m2. « Au-dessus de 2 kg/m2, les producteurs sont contents », explique l’agronome Sébastien Couture, spécialisé en légumes de serre, qui accompagne l’entreprise.
Cet ancien chef de culture chez Serres Demers pendant 12 ans assure que la serre de 5 300 pi2 est la plus efficace de toutes celles des entreprises serricoles qu’il accompagne actuellement. Lors d’une visite au mois de mai, il a constaté que chaque plant était « chargé avec du calibre de 280-300 grammes ». « Je n’y ai pas goûté, mais les fruits n’étaient pas ternes. Ils avaient une belle coloration », décrit-il.
Bien que la serre ne soit en fonction que depuis le début de l’année, le copropriétaire Denis Lavoie attribue ce succès aux technologies du fournisseur néerlandais Hoogendoorn. « On a des capteurs infrarouges, des caméras, des caméras thermiques, et le [système] de contrôle comprend de l’intelligence artificielle. À terme, les serres rouleront de manière totalement autonome », explique M. Lavoie. Par exemple, le système d’irrigation ne requiert plus d’ajustements trois ou quatre fois par jour comme c’était préalablement le cas. Les sacs de plants sont pesés, puis irrigués lorsque cela est jugé nécessaire par le système de contrôle. L’homme soutient que ces technologies faciliteront considérablement les activités des producteurs en serres, puisque le système de contrôle adapte même la production à la température extérieure.
Serre semi-fermée
Sébastien Couture avoue travailler pour la première fois dans une serre semi-fermée. Il se dit surpris de la réponse positive des plantes dans cet environnement, notamment amélioré par un système de recirculation d’air.
Il explique que dans une serre traditionnelle, seuls les tuyaux de chauffage sont par terre. Cela crée un mouvement ascendant de la chaleur, mais limite l’échange d’air dans le bas de la culture et crée une mauvaise transpiration au niveau des plantes, avec un taux de CO2 relativement bas dans le milieu de la plante. « Dans le cas d’une serre semi-fermée, l’air voyage dans le haut de la serre, il est capté par le système de chauffage et de ventilation à l’arrière de la serre. S’il y a besoin de le mélanger à de l’air extérieur parce qu’il fait trop chaud ou trop humide, il le mixe un peu et le mélange est distribué sous les gouttières [de tomates, à trois ou quatre pieds du sol], ce qui fait que le mouvement d’air dans la serre se fait toujours de bas en haut et qu’il y a toujours une vélocité d’air au niveau des feuilles qui favorise la transpiration des plantes et distribue du CO2 partout », explique l’agronome.
Conséquemment, la consommation d’eau des plantes s’est accrue avec le nouveau système. La serre est également maintenue en pression positive pour limiter l’entrée des insectes.