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Pascal Dauphin s’est lancé dans un projet qui lui a valu plusieurs heures d’insomnie : une roulotte de camping. « L’idée, c’était de tout ranger dedans : les vélos des enfants, les sacs de couchage, la tente, le poêle au propane, etc. J’avais même un système d’éclairage pour les arrivées tardives au terrain de camping », raconte-t-il.
Comme pour tout bon patenteux, la construction de la roulotte en bois avec une armature métallique n’a pas présenté de difficultés insurmontables. Cependant, la solution tardait à venir pour un problème important : comment rendre la roulotte étanche sur les routes les jours de pluie, pour éviter que tout son contenu soit imbibé d’eau ?
Pascal ne pouvait se résoudre à poser de l’isolant dans chaque porte et interstice de la roulotte. L’ajout aurait été coûteux, et probablement inefficace : sous la pluie, à 100 km à l’heure, l’eau aurait vite trouvé son chemin pour entrer dans la roulotte. « J’avais fini de la construire, mais je ne pouvais pas l’utiliser… j’en faisais des cauchemars. À tel point que j’ai finalement décidé de tout laisser tomber », avoue Pascal, qui a dû accepter son échec.
« C’est après avoir abandonné mon projet, avoir lâché prise, et alors que je n’y pensais même plus, que m’est venue l’idée saugrenue qui m’a amené à la solution », raconte-t-il. Puisque c’était la pression extérieure de l’air qui poussait l’eau de pluie dans sa roulotte, la solution logique était de lui opposer une autre pression contraire.
« Lors d’un incendie, n’augmente-t-on pas la pression d’air dans les escaliers des tour de bureaux pour empêcher la fumée d’y entrer pendant que le personnel l’évacue en sécurité ? » S’agissait d’y penser ! On appelle ce principe « pression positive ».
Pascal a ainsi installé sur le toit de la roulotte une prise d’air tout à fait semblable à celles qui ornent les capots de certaines voitures sport munies de carburateurs pour améliorer leur performance… ou du moins leur apparence. Il a branché cette prise d’air à un tuyau de PVC en forme de « U » qui descend à l’intérieur de la roulotte jusqu’à son plancher. L’autre extrémité de ce tuyau remonte, disperse l’air à l’intérieur de la roulotte et y fait monter la pression. L’eau qui se présente dans les interstices est alors constamment repoussée par l’air qui en sort.
Un orifice a été percé à la base du « U » pour que l’eau de pluie contenue dans l’air aspiré, plus lourde que l’air, s’accumule à la base du « U » et s’écoule sous la roulotte plutôt que d’être projetée à l’intérieur. Afin de récupérer les minuscules gouttelettes qui n’auraient pas été captées, Pascal insère dans le tuyau quelques boules de laine d’acier, où se forment de plus grosses gouttes qui retombent comme les autres à la base du « U », puis sur la route.
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