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Le Musée François-Pilote, de La Pocatière, amorce un virage qui concentrera davantage sa collection vers l’histoire de l’agriculture et de l’alimentation. Fondé en 1974, ce musée rend hommage à l’abbé François Pilote, qui a ouvert en 1859, tout juste à côté de l’établissement qui porte son nom, la première école permanente d’agriculture au Canada.
Josée Roy, conservatrice de cette impressionnante collection qui occupe trois étages d’un élégant édifice patrimonial, explique que le temps était venu de concentrer la vocation du musée. Plusieurs institutions régionales proposent, surtout le long du fleuve, des collections très variées. « Il faut nous spécialiser pour nous distinguer, » résume Mme Roy, qui estime qu’une concentration sur les artefacts liés à l’histoire de l’agriculture et de l’agroalimentaire de la région permettrait d’attirer une nouvelle clientèle. Le transfert de la collection est aussi envisagé, le bâtiment abritant le musée étant un peu à l’écart et difficile d’accès.
Chose certaine, si la conservatrice parle d’orienter graduellement l’offre muséale vers l’agriculture, ce ne sont pas les pièces à présenter qui manquent. L’ancien couvent regorge, sur quatre étages dont trois sont accessibles au public, d’une abondance d’objets. Histoire religieuse, sciences naturelles, loisirs d’antan, moyens de transport et, évidemment, patrimoine agricole font partie des grands thèmes de la collection. Au total, 30 000 pièces historiques sont abritées à La Pocatière.
Ouvert de la mi-mai à l’Action de grâce, le Musée François-Pilote a présentement une collection qui risque fort d’intéresser les producteurs agricoles de la région, comme ceux de tout le Québec d’ailleurs. Les équipements datant principalement de la période allant de 1900 à 1930 ont en effet été utilisés un peu partout dans la province avant que la mécanisation ne change profondément le visage de nos campagnes.
Même si le musée n’était pas ouvert au public lors du passage de L’UtiliTerre, la conservatrice a eu la générosité de nous en ouvrir les portes.
Les photos prises lors de cette visite illustrent bien les coups de cœur ressentis. Particulièrement remarquables, la reproduction de la cabane forestière que l’agriculteur pouvait installer au bout de sa terre pour bûcher quelques jours l’hiver, les pièces d’époque d’une maison de producteur prospère et l’impressionnante collection de voitures hippomobiles, allant du traîneau de course au boghei le plus élégant.
Pour compléter la tournée, il faut compter, selon l’intérêt du visiteur, entre deux heures et une demi-journée.