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Des essais réalisés à la ferme du Collège d’Alma mettent en lumière l’efficacité accrue d’une nouvelle gamme de semoirs, où les unités de semis acceptent maintenant les semences de faible diamètre, comme celles des plantes fourragères.
La profondeur du semis lors de l’implantation des plantes fourragères demeure toujours un point d’actualité. La méthode traditionnelle, utilisant la « boîte à petites graines » du semoir, présente des problèmes de précision en implantation pure. En effet, la semence tombe sur le sol et est ensuite partiellement enfouie par des chaînes ou une petite herse de recouvrement. Certaines semences demeurent en surface, d’autres sont enfouies trop profondément, causant un manque de précision. Toutefois, une nouvelle gamme de semoirs comprend maintenant des unités de semis avec distribution mécanique à cannelures, qui acceptent les semences de petit diamètre. Ce type d’équipement peut donc mettre en terre les plantes fourragères avec beaucoup plus de précision. L’un de ces modèles, le Kuhn Premia 300, a été testé à la ferme du Collège d’Alma. L’objectif visait donc à comparer la précision de semis en fonction du système traditionnel (boîte à petites graines) et celui avec les unités de semis (mécanique à cannelures).
Profondeur de semis… la clé du succès
Dans l’ensemble des plantes cultivées en productions laitière et céréalière, la constitution d’une prairie fourragère demeure l’opération la plus délicate. En effet, les plantes sont mises en place pour plusieurs années. Règle générale, la profondeur idéale se situe entre 0,6 et 2,5 cm selon l’espèce fourragère et l’humidité du sol.
Paramètres de l’essai
Afin d’évaluer l’impact de la précision lors de la mise en terre de la semence, nous avons implanté deux parcelles avec un mélange fourrager composé de 45 % de luzerne, 15 % de lotier et 40 % de mil. La première parcelle (site no 1) a été semée avec le système de distribution à cannelures. Les grains ont été déposés à 13 mm de profondeur et distancés de 12,5 cm entre les rangs. La seconde parcelle a été implantée conventionnellement avec la trémie à petites graines. La semence a été déposée sur le sol et enfouie avec la herse de recouvrement présente sur le semoir. Les deux trémies ont été calibrées préalablement à une dose de semis de 20 kg/ha. Les deux parcelles ont reçu la même fertilisation et le passage du rouleau a été réalisé après le semis. Aucun traitement herbicide n’a été effectué.
Résultats surprenants!
Une meilleure uniformité et une profondeur de semis optimale ont manifestement été constatées pour les semences mises en terre avec les unités de semis du semoir. En effet, il y avait pratiquement le double de plants par mètre carré sur la parcelle no 1, en comparaison avec le site no 2 où les semences ont été déposées sur le sol en utilisant la boîte à petites graines. Cette différence exerce un impact direct sur la réussite d’une implantation de plantes fourragères, et ce, en offrant des conditions de germination idéales.
Conclusion
Les essais réalisés avec les unités de semis ont permis d’effectuer un ensemencement de précision, optimisant ainsi la réussite de l’implantation. De surcroît, le large spectre d’ajustements qu’offre le semoir Kuhn rend plus efficace l’ensemencement de graines de faible gabarit. Afin de valider ces résultats, une deuxième année d’essais sera réalisée en 2013 avec la répétition des mêmes traitements. L’auteur tient à remercier Xavier Desmeules ainsi que le Centre agricole Saguenay–Lac-Saint-Jean et Kuhn.