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Debout derrière le comptoir de son kiosque au marché Jean-Talon, Daniel Brais n’hésite pas à discuter longuement avec ses clients. Sa famille, qui occupe un kiosque au marché Jean-Talon depuis les années 1960, constitue aujourd’hui un pilier du célèbre marché public.
« Ce qui est intéressant pour le consommateur, c’est le contact direct avec le producteur », estime le propriétaire de la Ferme des Moissons.
« Lorsqu’ils étaient jeunes, mes parents ont commencé à cultiver des légumes sur la ferme de leurs parents », raconte avec passion le producteur maraîcher. Son père, Jean-Guy Brais, qui était alors professeur de français, passait ses étés à vendre ses récoltes en kiosque. « Maintenant, c’est ma femme et moi qui avons pris la relève. »
À 71 ans, Jean-Guy Brais se souvient bien que son père à lui l’amenait parfois au marché Atwater où il vendait également ses légumes. « Les marchés publics, c’est une histoire de famille, s’enthousiasme Daniel Brais. Et nous, ça fait trois générations qu’on y évolue. »
Un vent de changement
Daniel Brais affirme qu’à une certaine époque, le marché n’était ouvert que du jeudi au samedi. « Quand on quittait le samedi soir, il fallait tout enlever des étalages et rapporter les tables à la maison, se remémore-t-il. Les gars se klaxonnaient après, c’était l’enfer! »
Aujourd’hui, si le marché Jean-Talon s’est refait une beauté, l’offre a aussi beaucoup évolué, juge le producteur. « Les familles ont diminué, alors on vend moins en grosse quantité. On mise plus sur la variété. »
Bien que son père et son grand-père aient produit « à peu près de tout », l’entreprise agricole est aujourd’hui surtout reconnue pour son ail et ses fines herbes. Derrière son comptoir, Daniel Brais s’affaire à sa besogne habituelle. Une cliente achète quelques provisions tout en rigolant avec le producteur. « À la semaine prochaine, M. Brais! » lance-t-elle avant de poursuivre ses emplettes.