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Les producteurs ne possèdent pas tous des superficies suffisantes pour justifier l’achat d’une fourragère automotrice, mais plusieurs désirent toutefois une logistique de chantier semblable à celle d’une automotrice, misant notamment sur des remorques à ensilage.
Rappelons que contrairement aux wagons, qui comportent un essieu avant directionnel, ces dernières peuvent évoluer à grande vitesse sur la route, ce qui est commode pour les fermes qui cultivent des terres éloignées, et surtout, il n’y a pas d’interruption de chargement. Les tracteurs ou les camions couplés aux remorques à ensilage se succèdent à côté de la fourragère.
À ce sujet, le manufacturier québécois Dion-Ag teste présentement un prototype équipé d’une chute orientable de 5,5 m. « Nous avions de la demande pour une fourragère capable de charger latéralement les camions. Présentement, la capacité de notre machine est là et la qualité du matériel qu’elle produit aussi. Il nous manquait cet aspect, une chute plus haute, pour organiser un chantier performant », indique Gabriel Choinière, copropriétaire de Dion-Ag.
Le modèle en question, baptisé F-41, comporte une capacité d’environ 100 tonnes à l’heure, lorsque couplée à un tracteur de 300 chevaux. « Il y a un créneau entre les petites fourragères traînées et les automotrices. Notre modèle possède 12 couteaux et tourne à 1 030 tr/min. Avec un tracteur de 300 forces, un silo-tour se remplit en une journée et demie. En comparaison, une automotrice de 400 forces se révélerait un peu plus rapide, mais la différence ne serait vraiment pas énorme », précise M. Choinière, ingénieur de formation.
La machine Dion se vend à environ 60 000 $, un prix qui gonfle à près de 95 000 $ lorsqu’il comprend un nez rotatif à maïs quatre rangs ainsi que les rouleaux craqueurs. Des ramasseurs d’andains d’une largeur de 2 m ou de 2,75 m sont offerts, mais signe des temps, le plus petit est en voie de disparition. « Il faut évoluer avec la taille des fermes. Maintenant, les gars mettent 2 andains côte à côte, ratissant presque 70 pi de largeur. Les ramasseurs de 9 pi sont donc devenus le standard au lieu de ceux de 7 pi », explique M. Choinière. Il vend ses machines principalement au Québec, en Ontario et dans le Nord-est américain, mais en a exporté quelques-unes en Chine, en Thaïlande, en Afrique, etc.
« Les pays d’outre-mer, ce n’est pas un gros marché, c’est juste le fun. Ils voient nos produits sur Internet et nous appellent », relate l’ingénieur.