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Dans une première partie, nous avons vu qu’il assez facile de lancer sa propre érablière artisanale avec moins d’une centaine d’érables. C’est le cas de Jean-Claude Tessier, de Lac-au-Sable en Mauricie, qui entaille une quarantaine d’érables, juste ce qu’il faut pour organiser une fête à la tire pour ses voisins et la parenté. Nous vous présentons aujourd’hui quelques conseils pratiques avant de vous lancer dans cette expérience.
Il convient d’abord de vous fixer un objectif réaliste en fonction de vos temps libres et de celui de vos proches. Quelques dizaines ou centaines d’entailles, c’est une activité à la portée de plusieurs. Si vous connaissez dans votre village un acériculteur à la retraite, il y aura sûrement moyen de faire appel à son expertise, surtout pour vous initier au métier, et pour vous remplacer si vous êtes encore au boulot la semaine.
Le rendement de la coulée, sa durée, et la teneur en sucre varient d’une année à l’autre. Un érable moyen donnera de deux à trois livres de sirop par année. Il faut environ 40 gallons d’eau d’érable pour préparer un gallon de sirop. Ce dernier totalisera 13,25 livres.
L’épaisseur de neige, le degré d’humidité du sol et le temps d’ensoleillement jouent un rôle important sur le volume de sève récoltée. Les meilleures conditions pour une bonne coulée sont réunies lorsqu’il fait quelques degrés sous zéro la nuit et quelques degrés au-dessus de zéro le jour.
L’entaillage s’effectue quelques jours avant la première coulée. Celle-ci arrive généralement vers la fin de février, et même un peu plus tôt certaines années, dans le sud du Québec. Si l’on est situé plus au nord, on peut décaler la période pour entailler, de quelques jours à quelques semaines. Ceux qui utilisent les chaudières peuvent entailler un peu plus tard que ceux qui sont équipés avec de la tubulure. Sur le marché, on trouve des chaudières en aluminium ou en plastique. On peut aussi s’en procurer des usagées dans les petites annonces et chez certains revendeurs.
Il existe depuis quelques années de nouveaux chalumeaux de plus petit diamètre. Ces derniers causent moins de blessures aux érables, ce qui peut prolonger leur durée de vie.
Lorsque l’érablière est installée à l’ancienne avec des chaudières, on trouve plusieurs avenues pour le transport de l’eau. La méthode la plus simple consiste à effectuer la tournée en raquettes, muni de deux chaudières de cinq gallons que l’on vide dans un réservoir placé sur un traîneau tiré par un quatre-roues, une motoneige ou un petit tracteur à chenillettes.
Selon Pierre Lemieux, ex-président de la Fédération des producteurs acéricoles pendant une quinzaine d’années et actuel premier vice-président de l’UPA, il existe un bel engouement pour les petites installations d’érablières. On n’en connaît pas le nombre, parce qu’il n’y a pas de statistiques sur le sujet, mais on peut présumer qu’il y en a quelques milliers. D’ailleurs, les fabricants de matériel acéricole y ont sûrement détecté un nouveau marché, puisque certains fabriquent désormais une quantité appréciable d’équipements, pour de tout petits acériculteurs. C’est le cas des Équipements Lapierre qui offrent neuf petits évaporateurs pour des besoins allant de 10 à 400 entailles. Le plus petit fonctionne au propane, les autres au bois. Même chose avec Dominion et Grimm pour ses cinq modèles d’évaporateurs au bois. Les prix des bouilloires à eau d’érable de ces deux fabricants ne sont pas affichés dans leur catalogue, mais une petite entreprise de Cowansville, Thor, annonçait son plus petit pour environ 1000 $. On peut rejoindre ces trois entreprises sur leur site Internet, au www.elapierre.com, au www.dominiongrimm.ca et au www.thorinc.ca, où l’on trouvera une gamme très détaillée d’accessoires, d’équipements, de contenants et de pompes, soit tout ce qui englobe l’acériculture.
Sites utiles
Vous aimeriez en savoir davantage sur tout ce qui entoure l’érable à sucre? Rien de plus simple. Plusieurs sites Internet y sont consacrés.
- Le Centre Acer possède une information abondante sur le sujet, en plus d’un forum de discussion avec questions et réponses, au centreacer.qc.ca.
- Vous pouvez aussi trouver des DVD sur l’entaillage et la transformation du sirop sur le site du Centre de référence en agriculture et en agroalimentaire du Québec (CRAAQ) au craaq.qc.ca.
- Vous désirez intéresser vos enfants? Rien de mieux que le site siropcool.com, où l’on trouve des jeux des plus amusants.
- Vous souhaitez cuisiner avec des produits de l’érable? Rendez-vous sur le site sucrezmieux.ca, pour un vaste répertoire de recettes.
- Pour avoir une bonne idée de tout ce que l’on peut faire à l’érable, visitez le siropderable.ca, où la vaste vitrine de produits vous fera saliver.
Pour aller plus loin
Destiné à ceux qui veulent s’adonner sérieusement à l’acériculture, un Cahier de transfert technologique en acériculture est toutefois accessible à l’acériculteur du dimanche. On y décrit notamment toutes les étapes de l’entaillage et du désentaillage, de même que les techniques de lavage, d’assainissement et de rinçage du matériel acéricole, tout en accordant une large place à la fabrication des produits dérivés du sirop d’érable. On peut le commander via le site Internet du Centre Acer au centreacer.qc.ca, ou en appelant directement au service à la clientèle du Centre de référence en agriculture et en agroalimentaire du Québec (CRAAQ) au 1 888 535-2537.