Actualités 24 septembre 2014

Une bouffée d’air pur…

regions_debut1

Depuis toujours, ou presque, Claire Bolduc se bat pour la ruralité, qui lui coule dans les veines. « Ça fait des années qu’on parle de ruralité et ça fait du bien de sentir que notre message est entendu », confie la présidente de Solidarité rurale.

Elle a le verbe facile et s’exprime avec aplomb. Difficile de contredire cette battante, native de Baie-Saint-Paul, sur le terrain des régions.

Claire Bolduc ne veut pas diviser le Québec en deux et opposer les urbains aux ruraux. Elle ne fait pas la promotion de la ruralité comme s’il s’agissait d’un produit touristique. Elle veut qu’on la voie comme un tout, qui englobe tous les champs d’activité, de l’agriculture aux mines en passant par les pêches. Elle préconise une approche polyvalente et « tricotée serré », où tous y trouveront leur compte.

« Nous devons nous projeter dans l’avenir et nous demander comment on évoluera, dans 20 ans, dans nos communautés. Si on veut y arriver, il faut que cette vision ait de solides ancrages, qu’elle permette une saine cohabitation, qu’elle crée des milieux de vie où l’on choisira de vivre, vieillir et se développer comme personne », explique-t-elle.

Elle précise sa pensée : « Mais il faut faire attention. On ne vit pas dans une bulle de verre. Il y a des villes autour des communautés rurales, et celles-ci savent très bien qu’elles ont besoin de la ville. Et la ville doit garder en mémoire qu’elle a besoin des communautés rurales. Tout est interdépendant, complémentaire. »

Un investissement
Par ailleurs, Claire Bolduc ne peut éviter de parler de la Politique nationale de la ruralité que compte mettre en place le nouveau gouvernement. Les budgets alloués pour cette politique atteindront 300 M$ sur sept ans, soit un peu plus de 40 M$ annuellement.

La présidente de Solidarité rurale convient que « ce n’est pas une fortune ». Mais elle rappelle que chaque dollar investi dans la ruralité génère des investissements supplémentaires de 6 $ en projets divers. « Sur cette base, dit-elle, on peut parler d’une contribution globale de près de 2 G$. Ce n’est pas rien. »

jcclaire21Ce n’est pas d’hier que Solidarité rurale prêche (dans les régions) toute l’importance de la ruralité. « Il faut croire qu’on ne parlait pas pour rien, se félicite Claire Bolduc. On répète depuis 20 ans que tant vaut le village, tant vaut le pays. On vient de nous confirmer que nous allions dans la bonne direction. »

L’importance des régions, c’est maintenant « rentré dans les discours », croit-elle. « On parle de ruralité, on parle de la campagne, on parle des enjeux ruraux, on parle de territoire. La ruralité ne se vit plus en vase clos. Ça fait du bien que ce soit entré dans les mentalités. »

Le travail n’est cependant pas terminé. « Notre objectif est d’amener les gens ailleurs, de déplacer les certitudes, de faire en sorte que les gens évoluent, réfléchissent aux enjeux sur nos richesses culturelles, notre identité, nos modèles de développement économique », plaide la militante de la première heure.