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Des conditions climatiques favorables à la culture des canneberges sous régie conventionnelle laissent présager une saison d’abondance, contrairement aux dernières années, où les rendements ont été plutôt bas dans cette production, relèvent divers acteurs de l’industrie.
« On n’a pas eu de gros extrêmes comme en 2021. On n’a pas eu de printemps avec des gels intenses […] et pas de canicule prolongée cet été, qui aurait pu affecter le rendement », détaille le président de l’Association des producteurs de canneberges du Québec, Vincent Godin.
Il précise néanmoins que les volumes pourraient être moindres dans les productions sous régie biologique, notamment en raison de la difficulté à faire face aux ravageurs. « Ça s’annonce très bon dans le conventionnel. […] La récolte est commencée pour une grande portion des producteurs. C’était tôt avec les variétés plus hâtives. Là, on arrive dans les variétés plus standards », ajoute-t-il, spécifiant que les champs cette année semblent avoir reçu le bon dosage de pluie.
À titre personnel, celui qui cultive 600 acres, notamment à Manseau, à Villeroy et à Saint-Louis-de-Blandford, dans le Centre-du-Québec, anticipe de façon préliminaire que ses rendements pourraient être de 35 000 livres/acre, alors que la moyenne se situe plutôt à 25 000 livres/acre.
Le président du transformateur Fruits d’Or, Martin Le Moine, entrevoit aussi une saison « légèrement au-delà de la moyenne » dans les productions sous régie conventionnelle. « La couleur est belle. Le fruit est beau. On a un bel automne. Les prix aussi devraient être bons, à moins d’une grosse surprise », dit-il.
Stocks très bas et bonne demande
Même si la récolte au Québec s’annonce importante en 2022, Martin Le Moine, dont l’entreprise exporte des fruits en Europe et aux États-Unis, ne s’inquiète pas de la capacité du marché à recevoir ces volumes en retour de bons prix, puisque les récoltes des trois dernières années à l’échelle nord-américaine ont été plutôt mauvaises et que les stocks emmagasinés dans les entrepôts sont bas. La demande, en contrepartie, serait bonne.
Vincent Godin remarque le même phénomène. « L’aspect santé rayonne très bien pour la canneberge. On remarque une croissance de la demande. Les marchés, également, se sont ouverts en Chine. Certains producteurs y exportent des fruits congelés, indique-t-il à titre d’exemple. Le marché est équilibré. On reçoit des prix au-dessus des coûts de production. »