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La compagnie Kinze, de Williamsburg en Iowa, va bientôt lancer un équipement qui permettra aux producteurs de cultures commerciales d’effectuer les semis et la récupération du grain au champ sans l’assistance d’un conducteur. L’entreprise se spécialisant dans la fabrication de semoirs et de voitures à grain, c’est bien sûr à partir de ces deux équipements que le concept d’un tracteur sans conducteur a été mis à l’essai. Sous l’appellation Autonomy Project , cette technologie a demandé deux ans de recherche en laboratoire et d’essais aux champs.
Une fois programmés, le tracteur et le semoir travaillent de façon autonome, à partir de la carte du champ, pour établir un parcours optimal.
Le tracteur tirant la voiture à grain va se placer automatiquement à proximité de la batteuse pour en recevoir le grain. Il retournera ensuite à un point prédéterminé pour que soit complété le transfert dans le camion de transport.
Le principe derrière cette innovation consiste en un tracteur prenant en charge l’opération de semis d’une façon autonome. En ce qui concerne la récupération du grain, le tracteur tirant la voiture à grain va venir se positionner automatiquement à côté de la batteuse, acceptera le transfert du grain parvenant de la trémie, et retournera sagement se garer à un point prédéterminé, par exemple près d’un chemin d’accès où le conducteur du camion de transport prendra le relais. Ensuite, le camionneur partira avec le grain alors que le tracteur, réactivé automatiquement, retournera sagement à la rencontre de la batteuse.
Le producteur en période de semis devra transférer dans l’ordinateur de bord la carte de ses champs, comprenant tous les obstacles. Une fois rendu dans un champ identifié, le système prendra le relais par le truchement du GPS. Il calculera le parcours optimal pour couvrir la surface du champ sans redoublements. Selon Jill Spierkerman, de l’agence de relations publiques de Kinze, un producteur pourrait ainsi mettre son tracteur au travail toute la nuit s’il le souhaite.
La technologie qui touche la gestion de la voiture à grain est moins détaillée dans la documentation présentement disponible. On y trouve toutefois des similitudes avec le système présenté récemment par John Deere, reposant sur le géopositionnement de précision, qui nécessite néanmoins la présence d’un opérateur pour les manœuvres d’approche.
Puisque Kinze commercialise des semoirs et des voitures à grain, la technologie s’adresse à ces deux équipements exclusivement. Mais selon la porte-parole de la compagnie, il est envisageable de penser automatiser les battages ou même la fertilisation et la phytoprotection. La commercialisation de ce système est imminente, affirme-t-elle. Impossible toutefois de savoir pour l’instant combien coûtera cette technologie. À première vue, elle s’adresse avant tout aux producteurs gérant de grandes surfaces en continu. La compatibilité de ce système avec les équipements d’autres marques n’a pas été confirmée au moment d’écrire ces lignes.
Selon l’équipe de recherche et développement du système d’autonomie, cette approche a été inspirée de ce qui se fait depuis les années 1990 dans le secteur des mines, de la construction et des forces armées, où des véhicules sans conducteurs peuvent réaliser certaines tâches programmées.
L’entreprise nous a permis de diffuser deux vidéos illustrant de façon éloquente les deux applications actuelles du Autonomy Project.