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Diane Martineau ne compte plus les fois où elle et son conjoint Sylvain Paquet se sont fait dire que la nature ne les avait pas favorisés. « Les gens nous rappelaient que nous avions seulement des filles, donc aucune relève », rapporte-t-elle. À ceux-là, ils répondent aujourd’hui qu’Anne-Sophie est bien en selle, pleine de projets et déterminée à poursuivre l’œuvre amorcée à la ferme familiale.
NEUVILLE — L’agriculture impose un mode de vie exigeant, mais les Martineau-Paquet, à la tête de la Ferme Syldia, se sont toujours fait un devoir d’aborder les tâches quotidiennes dans le plaisir. Une philosophie qui perdure encore chez les filles du couple, Marie-Claude et les jumelles Anne-Sophie et Catherine, même si une seule a officiellement choisi d’envisager son avenir sur la terre familiale.
« Les filles sont nées à 16 mois d’intervalle. Nous avons connu des périodes très intenses, mais elles nous accompagnaient à l’étable et nous les emmenions avec nous dans les voyages de foin. Très jeunes, elles ont géré un petit commerce d’œufs grâce auquel elles ont pu s’acheter une console de jeux Wii. Les filles ont appris tôt à travailler, à avoir des responsabilités », raconte Diane Martineau.
Alors que le grand-père de Sylvain possédait la ferme généraliste type d’antan, son père a suivi le courant qui a marqué les années 1960 et converti celle-ci en exploitation laitière. En 1994, le représentant de la troisième génération l’a reprise et a maintenu sa vocation jusqu’en 2013, moment où le quota de lait a été vendu. Aujourd’hui, de nouvelles initiatives animent la vie des Martineau-Paquet.
Chevreaux et compagnie
Anne-Sophie, finissante en gestion et technologies d’entreprise agricole au Cégep de Lévis-Lauzon, rêve d’une production diversifiée comprenant des chèvres, des poulets, des dindes et des porcs au pâturage pour pérenniser la Ferme Syldia. À l’été 2016, des chevreaux, une douzaine maintenant, se sont déjà ajoutés aux activités préexistantes d’engraissement de bovins de boucherie et à la vente de foin.
« J’aimais le bœuf, mais je suis petite et c’est difficile à manipuler, commente la principale intéressée. J’ai lu un article et j’ai décidé par la suite de me procurer mes premiers chevreaux, d’en faire un nouveau projet. L’orientation que nous avons prise est de faire de la vente à la ferme. Toutes les démarches en vue d’obtenir les permis requis ont été réalisées. Nous sommes prêts pour la vente au détail. »
Se faire connaître et demeurer unis Anne-Sophie mentionne qu’elle participe à des concours tels que Face aux dragons et OSEntreprendre puisqu’il s’agit, selon elle, d’un bon moyen de se faire connaître. Elle mise également sur le bouche-à-oreille et sur la création d’une relation privilégiée avec la clientèle. « Je veux amener les gens à découvrir de nouvelles choses. Quand ils goûtent à nos produits, ils reviennent et ne retournent pas à l’épicerie », dit-elle. Dans l’aventure, son père est évidemment très engagé, mais aussi son grand-père, sa mère, qui s’occupe de la comptabilité, sa jumelle, responsable des poules malgré ses études en droit, de même que sa sœur aînée, étudiante en chimie cosméceutique, qui prend part à certaines tâches pour pouvoir passer des moments en famille. |