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Patenteux depuis son très jeune âge, René Duval a conçu plusieurs machines pour faciliter son travail au champ.
En voici quelques-unes.
Patente 1
Un carrousel en silo
Pour entraîner ses chevaux, René Duval a construit un carrousel avec des feuilles de silo métallique. « Habituellement, c’est fait en bois, mais ça pourrit vite, rappelle le patenteux. En fabriquant mon carrousel en métal, j’ai moins d’entretien à faire. »
Un moteur électrique réversible au milieu du carrousel entraîne les clôtures et force les chevaux à suivre une cadence. Quatre bêtes peuvent s’exercer simultanément grâce à ce moteur.
Patente 2
Réservoir à fumier et voiture à grains
La réglementation qui interdit aux producteurs de circuler sur la route avec leurs voitures à grains a amené René Duval à créer une autre patente. « On a encore le droit de rouler avec un réservoir à fumier, explique le patenteux. J’ai donc décidé de me construire de toutes pièces un réservoir qui peut aussi me servir de voiture à grains. »
René Duval a d’abord acheté la structure de sa patente d’une compagnie. « Je ne voulais pas de trouble en ce qui concerne la réglementation, alors j’ai acheté la base de ma voiture chez Teamco », soutient-il. Il a construit tout le reste de ses propres mains. Il a moulé la structure métallique pour qu’elle puisse accueillir une vis sans fin et ajouté des parois de chaque côté de la voiture. « Lorsque vient le temps de faire le battage, j’ajoute des parois qui sont attachées avec des écrous sur le haut de la voiture », poursuit René Duval.
Au printemps, lorsque le temps de l’épandage arrive, il retire les parois et ajoute un toit de tôle. Il ôte la vis sans fin et bouche ses embouchures à l’aide de plaques métalliques et de silicone. « J’ajoute une grosse hélice à l’avant de la voiture qui achemine le fumier dans un gros tuyau sur le dessus, note le patenteux. Le fumier circule dans le tuyau jusqu’à l’arrière de la voiture, où il est épandu. »
La voiture fabriquée par René Duval peut contenir 35 tonnes de grains.
Patente 3
Une herse deux en un
René Duval souhaitait une herse pouvant travailler sur une surface large. Il s’est donc procuré deux herses à disques dans un encan : une International de 56 disques et une Massey Ferguson de 42 disques. « J’ai démonté les deux outils, j’ai construit une nouvelle structure pour former une nouvelle herse à 98 disques », détaille le patenteux. L’outil développé travaille sur une surface de plus de 40 pi. René Duval a également ajouté une deuxième herse à pattes d’oie à l’arrière de sa patente afin de bien égaliser le terrain.
Patente 4
Un outil pour remplacer les ramasseurs de roches
Devant la difficulté de trouver de la main-d’œuvre pour ramasser les roches dans ses champs, René Duval s’est lui-même fabriqué une machine qui fait le travail. Le ramasse-roches possède une surface de travail de 30 pi. Les deux sections latérales de 10 pi peuvent se replier au milieu pour faciliter le transport de la machine. « Ces sections sont faites en serpentin, précise le patenteux. Ça permet de déplacer les roches vers le centre de la machine. » Au milieu, deux rouleaux faits comme une vis sans fin déterrent les roches qui auraient pu être écrasées par les roues du tracteur et les assimilent également au centre du ramasse-roches.
Lorsqu’elles se retrouvent au centre, les pierres sont prises en charge par un autre rouleau qui les achemine vers un gros panier. Celui-ci se soulève et dépose les roches dans une remorque à l’arrière de la machine. « L’ajustement de la hauteur des sections latérales se fait en réglant la hauteur de leurs roues avec une cheville, mentionne René Duval. La hauteur de la partie centrale se contrôle de son côté avec le système hydraulique du tracteur, et deux cylindres permettent de relever ou de baisser le panier à l’arrière de la machine. » René Duval estime que sa machine effectue le travail de 10 hommes.
Patente 5
Une vis sans fin mobile
Comme la vis sans fin servant à faire passer le grain d’un silo à l’autre était trop courte, le patenteux a conçu une vis sans fin mobile. Elle peut être déplacée grâce à deux roues sur un socle installé sous la vis et une autre, amovible, derrière. Une poignée permet également une meilleure maniabilité de l’outil. « J’ai aussi incorporé un moteur à l’huile sur l’outil, expose René Duval. Ça fait en sorte qu’on a juste besoin d’un tracteur pour faire passer le grain d’un silo à l’autre. Le moteur fait fonctionner la vis mobile et le tracteur met en marche la vis sans fin qui est connectée au silo. »