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René Duval ne tient pas en place. Féru de machinerie depuis son jeune âge, le patenteux est constamment à la recherche de nouvelles idées pour concevoir des machines ou pour améliorer celles qu’il possède.
Sur le terrain de la ferme Duvalait, le soleil brille sur le léger tapis blanc qui s’est installé pendant la nuit. Pour René Duval, l’arrivée de la neige marque la fin des battages et le début d’une saison tout aussi chargée. Entre les contrats de déneigement et l’ajustement de sa machinerie, le producteur de grandes cultures peaufinera certaines de ses patentes en plus de prendre soin de ses chevaux.
« Je suis un hyperactif, je ne suis pas capable de rien faire », s’esclaffe le René Duval en pénétrant dans l’enclos de chevaux qu’il a construit de ses propres mains. Si des chevaux paissent sur l’herbe enneigée de la ferme familiale aujourd’hui, ce ne fut pas toujours le cas. Comme son nom l’indique, la ferme Duvalait a longtemps été productrice de lait.
« Mon père a acheté la ferme d’un producteur laitier qui avait six vaches, détaille René Duval. Il a fait grossir le troupeau jusqu’à environ 60 vaches à lait. »
Après avoir acheté la ferme de son père avec un de ses frères dans les années 1980, le patenteux est devenu copropriétaire avec sa femme au début des années 2000.
En 2008, un feu a ravagé l’étable de l’entreprise et décimé son troupeau laitier qui comptait alors 113 vaches à lait. « Tout a brulé en 20 minutes, se souvient René Duval. On a perdu toutes nos bêtes. » Après avoir réfléchi à l’avenir de la ferme, la famille Beaulieu Duval a décidé de cesser la production laitière et de concentrer exclusivement aux grandes cultures et au forfait. « J’avais 45 ans au moment de rebâtir et mon fils m’a dit de ne pas rebâtir pour lui, explique René Duval. Ça ne me tentait pas de tirer des vaches jusqu’à 65 ans. »
L’absence de vie animale sur la ferme familiale a cependant créé un vide dans la vie du patenteux. « Sans animaux dans l’étable, c’était mort, soutient-il. C’est à ce moment que ma femme m’a parlé d’avoir des chevaux. » René Duval et sa femme Isabelle Beaulieu ont alors décidé faire de l’élevage équin et de se lancer dans la compétition de gymkhana.
« Les chevaux ont ramené de la vie sur la ferme, confie-t-il. Ça m’a aussi permis de retrouver ma routine de faire le train tous les matins. »
René Duval a lui-même construit les enclos où paissent les bêtes, mais aussi le manège grâce auquel le Ranch du Beau-Lieu (Duval Beaulieu) organise une compétition de gymkhana chaque été. « Cette année, 2000 personnes ont assisté à notre compétition qui se déroule sur une fin de semaine », affirme le patenteux.
De la relève pour les grandes cultures et pour les patentes
D’aussi loin qu’il se souvienne, René Duval a toujours été patenteux. À l’âge de 13 ans, il s’est fabriqué un boguey avec un moteur de motoneige. Lorsqu’il a eu l’âge de 16 ans, il a lui-même assemblé sa première voiture. C’est plus tard qu’il a commencé à s’intéresser à la machinerie agricole. Aujourd’hui, patenter est pour lui un passe-temps. « Ça m’aide dans mon travail bien évidemment, souligne-t-il. Mais je rêve aussi de commercialiser mes patentes. »
René Duval semble avoir transmis son talent de patenteux à son fils, Anthony. À l’instar de son père, le jeune homme de 22 ans aime assembler des voitures. Il est également habile sur la machinerie agricole. « Il est dans le garage présentement et il travaille sur les batteuses », souligne René Duval. S’il ne souhaitait pas poursuivre la production laitière à la ferme, Anthony Duval s’intéresse aux grandes cultures. La relève pour la ferme et pour les patentes semble donc assurée pour la ferme Duvalait.