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« Dans la culture maraîchère, il est difficile de fabriquer des patentes qui récoltent elles-mêmes les légumes, affirme Denys Van Winden. Souvent, les machines qu’on construit aident la main-d’œuvre. » La récolteuse à céleris de la ferme a d’ailleurs été imaginée pour faciliter la tâche des travailleurs. « Ce qu’on a construit, c’est une véritable usine au champ, assure le patenteux. Elle nous permet de couper le légume, le laver, l’emballer et le mettre sur des palettes. »
Denys Van Winden a fabriqué sa récolteuse à céleris avec la structure d’une ancienne andaineuse à maïs qui avance à la vitesse de deux mètres par minute. Les travailleurs à l’avant de la machine coupent les céleris, enlèvent leurs drageons et les déposent sur les deux convoyeurs disposés en V, fixés à la structure. « Nous les avons placés dans cette position pour éviter qu’il y ait bourrage lorsque les céleris se rencontrent dans le milieu », souligne Denys Van Winden.
Le tapis des convoyeurs est ondulé afin de s’assurer que le légume ne bouge pas. « Il faut que tous les céleris se trouvent dans la même position parce qu’ils sont coupés au bout du convoyeur par une scie, commente le producteur maraîcher. On les coupe pour qu’ils soient tous de la même longueur et qu’ils entrent dans nos boîtes d’emballage. »
Une fois coupés, les céleris se dirigent vers un autre tapis qui les monte sur la plateforme de la récolteuse. En montant, ils se retrouvent dans deux systèmes de laveuses. Ils arrivent donc sur la plateforme déjà rincés. Les céleris sont ensuite triés en fonction de la grosseur de leur pied par plusieurs employés sur une chaîne de triage spécialement conçue à cet effet. Ils sont par la suite emballés selon leur taille et envoyés dans la remorque à l’arrière de la récolteuse où ils sont palettisés. Les céleris sont maintenant prêts à être expédiés. « Ça nous prend entre 20 et 22 hommes pour faire fonctionner cette machine », conclut Denys Van Winden.
Patente 2
Une autre usine mobile
Denys Van Winden a construit une machine semblable pour la récolte des laitues romaines et en feuilles. Il a conservé la structure, le moteur et l’habitacle d’une vieille New Idea Uni System, une unité motrice multifonctionnelle, et lui a ajouté une plateforme. Il a ensuite fixé deux convoyeurs disposés en V. Plutôt que de déposer les légumes directement sur le convoyeur comme pour les céleris, les manœuvres les placent dans une boîte d’emballage posée sur un support métallique. Lorsque la boîte est pleine, les travailleurs la poussent sur le convoyeur qui l’achemine jusque sur la plateforme de la machine. À cet endroit, les boîtes sont empilées et mises sur des palettes.
Patente 3
Roule et déroule la toile
L’installation de toiles pour protéger les champs contre le gel peut s’avérer longue et pénible. Pour faciliter son travail, Denys Van Winden a fabriqué de grosses « bobines ». Il s’agit en fait de tuyaux auxquels sont fixées des roues de charrette aux deux extrémités et autour desquels les toiles sont enroulées. Ainsi, pour étendre les toiles dans le champ, il suffit de dérouler les « bobines ». Afin de les transporter plus aisément, le patenteux a également modifié une sous-soleuse pour ne garder que deux bras qui soulèvent les « bobines » à leurs extrémités.
Patente 4
Une remorque pour sarcler
Pour accélérer le sarclage dans les champs, les Van Winden ont modifié une ancienne attache de transplanteur à légumes. Ils ont fixé des sièges et des repose-pieds sur la structure de l’attache. Les travailleurs sont assis sur les sièges et sarclent dans des endroits où les machines à désherber n’ont pas accès, détaille Denys Van Winden. Un cylindre hydraulique permet aussi d’ajuster la hauteur des sièges selon ce qui est cultivé dans le champ.
Patente 5
Un aide-transplanteur
Afin d’accélérer la transplantation de la laitue dans le champ, le patenteux a imaginé un autre système pour permettre à ses employés de travailler plus rapidement.
Il a d’abord conçu des poinçons (punchs) qui s’attellent à l’avant du tracteur sur les trois points d’attache. Denys Van Winden a fabriqué des charpentes sur lesquelles sont fixées des roues. Celles-ci disposent de poinçons, situés à équidistance, qui creusent des trous dans le lit de semence préalablement formé et où sera transplantée la laitue. « On a des punchs pour chaque type de laitue, note Denys Van Winden. L’espace entre ceux-ci varie selon le type de laitue. La distance entre les roues également. » Un pneu en plein milieu de la structure métallique permet à l’opérateur de rester bien aligné dans le lit de semence.
Denys Van Winden a aussi construit un chariot qui s’accroche à l’arrière du tracteur et dans lequel s’assoient les travailleurs. « Ils ont des cabarets de plants sur les tablettes devant eux, élabore le producteur maraîcher. Ils prennent un plant et le déposent dans le trou creusé par le punch. » Denys Van Winden affirme que cette patente permet de planter entre 50 et 60 unités par minute. Deux cylindres hydrauliques permettent d’ajuster la hauteur de la machine.