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Le milieu agricole québécois se mobilise de nouveau pour dénoncer la décision de l’ACIA d’homologuer la commercialisation de la luzerne GM.
« On demande que la luzerne génétiquement modifiée (GM) ne soit pas commercialisée », affirme le secrétaire général de la Fédération d’agriculture biologique du Québec, Louis Ménard, résumant un communiqué cosigné par plusieurs acteurs du monde agricole.
La missive a été publiée ce matin, en marge du congrès de l’Association canadienne du commerce des Semences (ACCS) qui se tient actuellement à Québec.
Selon les signataires, « les risques de contamination croisée engendrés par l’introduction de la luzerne génétiquement modifiée sont à ce point élevés qu’un grand nombre de producteurs pourraient ne plus se conformer au Règlement sur les produits biologiques ».
Durant son rassemblement annuel, l’ACCS doit finaliser son plan de coexistence entre la luzerne GM et non GM. « Leur plan est fondé sur des bonnes pratiques, sur la volonté des gens », allègue Louis Ménard, qui reste dubitatif quant à son efficacité. Le plan doit être approuvé par l’Agence canadienne d’inspection des aliments (ACIA) avant que l’aliment ne puisse être mis en marché. L’agence assure, par courriel, que seuls les produits jugés « sans danger » sont homologués.
Rappelons qu’elle avait approuvé l’usage de la luzerne GM en 2005, avant d’autoriser son homologation commerciale, récemment.
Un appui de Québec
Au MAPAQ, on se dit en profond désaccord avec la décision de l’ACIA. « On est envahis de partout par les OGM, lance le conseiller spécial du ministre François Gendron, André Simard. Ça ne répond pas à un besoin et ça sème l’inquiétude. » Selon lui, la luzerne est une plante naturellement résistante; elle n’a pas besoin d’être modifiée génétiquement.
M. Simard déplore l’attitude de l’ACIA dans le dossier. « Il n’y a aucune écoute des doléances des agriculteurs. L’agence n’a d’écoute que pour les compagnies de semences », explique-t-il. Dans son courriel, l’ACIA soutient pour sa part que « les OGM sont cultivés de façon sécuritaire au Canada depuis près de 20 ans ».